Le rendez-vous sera une occasion de débattre des dysfonctionnements du secteur. La première édition du Salon international du lait et dérivés «Silait», aura lieu du 27 au 29 du mois en cours. C'est ce qu'a déclaré, hier, le commissaire du Salon, Omar Zermoune, lors d'une conférence de presse organisée au siège de la Chambre nationale de l'agriculture, sis au Palais des expositions, Pins maritimes à Alger. Cette manifestation, la première du genre, regroupera 40 participants nationaux et internationaux. Ce rendez-vous est organisé par Comesta Média sous l'égide du ministre de l'Agriculture et du Développement rural Saïd Barkat. L'objectif de cette initiative est de développer une plate-forme de contact entre les agriculteurs, les producteurs, les transformateurs et l'ensemble des acteurs de la filière. C'est aussi une occasion pour discuter des dysfonctionnements de la production du lait et proposer des solutions aux pouvoirs publics afin de réduire la facture colossale du lait. Le but est aussi d'ouvrir des portes aux investisseurs pour les encourager à investir dans ce domaine et à créer des postes d'emploi pour les jeunes. Durant trois jours, les spécialistes du domaine mettront l'accent sur le segment production avec un intérêt particulier pour la production fourragère et l'amélioration génétique. Omar Zermoune a indiqué que «la priorité est de fixer en amont la production et la collecte du lait». Cette dernière est relativement faible. Ce qui contraint le pays à recourir à l'importation de la poudre du lait en grande quantité dont le prix ne cesse d'augmenter. Intervenant, le président de la Chambre nationale de l'agriculture, Ould Hocine Mohamed Cherif, a insisté sur l'importance de la promotion de la filière afin de réduire la facture de l'importation du lait, estimée à 600 millions de dollars. «Il est primordial de favoriser le retour aux bassins traditionnels de producteurs de lait cru», a-t-il dit, en citant à titre d'exemple les wilayas de Annaba, Sétif, Guelma, Médéa et Relizane. Avec une consommation de 110 litres de lait par an et par habitants, l'Algérie dépense 18,5 milliards de dinars pour maintenir le prix du lait pasteurisé à 25 dinars le litre et ce, afin de soutenir le pouvoir d'achat des citoyens qui se dégrade de plus en plus. Pour rappel, l'Algérie consomme chaque année 3 milliards de litres de lait, la première dans les pays du Maghreb, alors qu'elle ne produit que 2 milliards 400 litres. Durant l'année écoulée, l'Algérie a consacré une subvention exceptionnelle de 111 millions d'euros à l'importation de lait en poudre pour soutenir les prix à la consommation. Les autorités ont voulu maintenir ainsi à 25 dinars le prix du litre de lait à la consommation, en compensant la différence entre le prix à l'importation et le prix administré. Sur le montant annuel prévu, une subvention de 60 millions d'euros a été libérée dans l'immédiat pour peser sur le marché, qui connaît de graves perturbations depuis plusieurs mois.