Des promotions ont quitté les bancs de l'Institut des télécoms sans toucher leur dû. En grève depuis 15 jours, les étudiants de Institut des télécommunications d'Oran réclament leur droits en matière des frais de stage, impayés depuis déjà, 3 années. Les grévistes ont indiqué, à travers une lettre ouverte adressée au ministre des Technologies de l'information et de la Communication, que le paiement de ces frais a été interrompu depuis l'année universitaire 2005/2006. Des promotions ont quitté les bancs de l'institut sans toucher leur dû. Un état de fait survenu après la parution au Journal Officiel, en date du 18 mai 2005, d'un décret annulant les dispositions du décret ministériel régissant jusqu'à cette date, la question des frais de stage. Leur montant est estimé à 1000 dinars par jour, mentionne-t-on, après avoir indiqué que les étudiants ont déjà observé une grève de 10 jours en novembre 2007, pour les mêmes raisons. Par ailleurs, les rédacteurs de cette lettre, parvenue hier à notre rédaction, ont attiré l'attention des responsables sur le phénomène du chômage qui n'épargne pas les diplômés de cet institut national qui accueille également des étudiants étrangers. Le chômage menace les étudiants «en dépit des conventions conclues entre la direction de l'Institut et les différents opérateurs en téléphonie mobile», fait -on remarquer, en demandant la création de nouveaux postes d'emploi. Le plan pédagogique n'a pas été en reste dans les revendications des étudiants. Ils ont demandé en ce sens, à leur tutelle, de revoir les conditions de passage du Deua (court terme) aux études d'ingéniorat. La priorité dans l'accès au diplôme d'ingénieur d'Etat devrait être donnée aux «élèves de l'institut», estime-t-on. L'autre problème soulevé par les étudiants grévistes a trait au prix du repas servi dans le restaurant de leur établissement à raison de 55 dinars alors que les prix appliqué dans toutes les universités et les instituts à travers le pays est de 1,20 dinar le repas. Ils ont fait remarquer à ce sujet, qu'ils sont des étudiants à part entière puisqu'ils ont obtenu le Bac et ont été admis à l'Institut par voie de concours. Le ministre des Technologies de l'information et de la communication, a été sollicité au sujet des dangers qu'encourent les étudiants à cause de la mauvaise qualité de la restauration et des graves manquements constatés en matière de leur prise en charge sanitaire. L'Institut, précise-t-on, ne dispose ni d'une ambulance ni d'un médecin de permanence pendant la nuit. Ces carences, a-t-on rappelé, ont été à l'origine de la mort de trois étudiants en 1995, suite à une intoxication alimentaire. Une leçon tragique qui n'a pas été apprise par les responsables concernés, ont noté les auteurs de la lettre ouverte.