Face à la persistance du fléau des accidents de la route, l'on opte pour l'action répressive. Afin d'imposer le respect du Code de la route et réduire, de facto, le nombre de tués sur l'asphalte, la voie de la répression est désormais envisagée. C'est ce qui ressort en tout cas, de la réunion de Tlemcen organisée, ce mercredi, par le bâtonnat de la capitale des Zianides et à laquelle ont participé le président de la commission de transport à l'APN, M.Benhamou Mohamed et M.Boutalbi El Hachemi, directeur central au ministère des Transports. En effet, le représentant de l'APN a annoncé, à la faveur de cette rencontre, qui a porté sur «la prévention des accidents de la circulation», qu'un projet de loi pour la refonte du Code de la route est présentement en étude à l'Assemblée populaire nationale. Un projet qui résulte, selon M.Benhamou, du constat alarmant relevé en matière du nombre d'accidents sans cesse croissant, malgré les modifications apportées, en 2004, au Code actuel; d'autant plus que l'on relève encore plus de 4000 décès, causés par le terrorisme routier en 2007. Alors que 790 morts ont été dénombrés durant le premier trimestre 2008, conséquemment à des accidents de la circulation. Le projet qui sera débattu prochainement par l'APN portera, selon le président de la commission APN, sur l'introduction du permis à points. Une option que confirme M.Boutalbi El Hachemi, directeur central au ministère des Transports, qui a abondé dans le même sens en soulignant qu'«un projet de refonte du Code actuel est en cours afin de l'adapter aux normes internationales.» Le but visé est de «réduire au maximum le nombre d'accidents de circulation qui constituent une véritable hécatombe causée, en premier lieu et à 90%, par l'élément humain.» Le ministère des Transport, a encore signalé son représentant, entend réactiver les volets répressifs du Code de la route. Ces actions portent sur la promulgation de lois précises et rigoureuses afin de permettre aux services de sécurité de remplir «adéquatement» leur mission, outre leur dotation en équipements modernes dont les radars de contrôle (plus de 120 radars existent en Algérie) et les caméras de surveillance. Néanmoins, a reconnu M.Boutalbi, le Code actuel a permis de réduire, selon les statistiques de 2005, de «10% le nombre des accidents, de 15% le nombre de décès et de 13% celui des blessés». Toutes ces résolutions qui prônent la nécessité de réviser le Code de la route ont finalement été applaudies par tous les participants de la rencontre de Tlemcen. Une révision qui n'écarte pas, apprend-on, l'annulation de l'article relatif au retrait immédiat du permis de conduire dévolue à l'administration. De même qu'est cité le respect du principe d'individualisation de la sanction du passager que de pénaliser le conducteur à sa place. Il est également question de la révision du mode d'agrément des auto-écoles et la mise en place effective des commissions de wilaya chargées du suivi des accidents de la circulation. D'autres recommandations ont trait à l'obligation d'installer un mouchard dans les camions et les autocars et qui permettront de confondre les chauffards.