«Nous ne pouvons rester les bras croisés face à la crise». Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar, a appelé, samedi, les différents acteurs du football national à prendre «des solutions urgentes et courageuses» pour redorer le blason terni de cette discipline, estimant que ‘'nous ne pouvons rester les bras croisés face à la crise''. «Nous devons réagir, collectivement et solidairement, pour redonner au sport algérien en général et au football en particulier, leurs lettres de noblesse», a lancé M.Djiar à l'adresse des participants à la rencontre sur les états généraux (brainstorming) du football algérien, ouverte samedi à Dély Brahim (Alger). Le salut réside, a-t-il dit, dans «un rebondissement collectif, tout à la fois pour la quantité et pour la qualité, pour la massification et pour la formation, afin de détecter et de promouvoir les talents». «Ni les pouvoirs publics ne pourront faire avancer les choses en travaillant seuls, ni le mouvement sportif ne progressera en s'isolant dans une fausse interprétation de son autonomie», indique le ministre, ajoutant «nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant les graves dysfonctionnements, voire les dérives qui affectent le football et certaines autres disciplines». Evoquant quelques dysfonctionnements constatés, le ministre cite «le contraste saisissant entre le potentiel de talents que recèle la base et la qualité moyenne du jeu sur nos terrains», un système de compétition qui pose problème, le non-respect du code d'éthique sportive, en plus des notions d'amitié, de convivialité et d'esprit sportif qui marquent de plus en plus le pas. «Pourtant, le football algérien a une longue histoire et recèle des potentialités humaines extraordinaires, faites de ces millions de jeunes qui constituent la majorité de la population», a rappelé M.Djiar qui souligne que ce sport «bénéficie de l'appui total des pouvoirs publics». A titre indicatif, depuis 2000, le football a bénéficié de plus de 195 milliards de centimes du budget de l'Etat, sans compter le Fonds de wilaya et d'autres sources de financement. La priorité doit être accordée, selon le premier responsable du secteur des sports, à la formation et aux équipes nationales. Les débats entre experts, acteurs et responsables en charge de cette discipline sportive se déroulent sous forme d'ateliers avec la mise en place de commissions. Les thèmes portent essentiellement sur la formation, les systèmes de compétition, les moyens et ressources, et les aspects réglementaires. Ce brainstorming devrait permettre, a poursuivi le ministre, de «dégager des solutions courageuses sur les points les plus urgents qui sont susceptibles d'enclencher la mécanique de relance de notre football et penser aux échéances futures, notamment celle de la Coupe du Monde 2014».