L'Université algérienne est devenue «un centre d'intérêt de la société», a affirmé le chef de l'Etat. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a insisté, hier, dans son discours, que l'Université algérienne est appelée à relever les défis imposés par le monde d'aujourd'hui. «Le plus grand défi que nous devons relever aujourd'hui est la bonne gestion des ressources humaines, qui reste un acquis stratégique, à travers l'orientation et la formation du capital humain», a déclaré le chef de l'Etat, hier, à l'occasion de l'ouverture des Assises nationales sur l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Le chef de l'Etat poursuit: «L'éducation n'est pas, comme il est répandu, un simple service offert aux citoyens. C'est un équivalent d'investissement à long terme. C'est pour cette raison que l'Etat accorde une importance particulière pour le système universitaire.» M.Bouteflika estime que la prise de conscience affichée par l'Etat sur l'importance du capital humain qualifié pour apporter un changement social «nous oblige à intégrer l'approche éducative dans la conception de modernisation que nous avons opérée en 2000 à travers l'installation de la Commission nationale de la réforme qui vise à établir un bilan évaluatif global et cohérent sur le système éducatif dans ses différents niveaux...», a t-il déclaré au Palais des nations devant la famille universitaire, en présence de plusieurs membres du gouvernement, à leur tête Abdelaziz Belkhadem. Abdelaziz Bouteflika a indiqué que l'Université reste, par ailleurs, un facteur d'influence pour le développement social. «L'Université constitue un large espace, considérable pour le progrès, dans les différents domaines, notamment en matière des sciences, de la technologie, de l'économie ainsi que d'autres secteurs d'informatique, de la communication et de l'administration». Dans cette optique, Abdelaziz Bouteflika souligne que «la mise en place de mécanismes adéquats pour encourager et soutenir la créativité et l'innovation, et la définition d'une véritable politique pour optimiser les résultats de la recherche scientifique et du développement technologique doivent être prioritaires dans la phase à venir». Le président de la République a souligné, également, la nécessité de mettre en place rapidement un système national d'information scientifique et technique qui repose sur des bases de données modernes et stratégiques et qui soit audacieux en matière d'impression et de publications scientifiques spécialisées. «La nation porte en cette Institution, de grandes espérances pour le progrès et le développement. Elle est, de ce fait, appelée à oeuvrer plus que jamais pour la promotion d'une culture d'auto-évaluation et garantir une formation de qualité.» Le chef de l'Etat a mis en exergue l'importance de l'enseignement supérieur qui est, selon lui, en mesure de répondre aux exigences et attentes de la société grâce à la capacité de ses structures. Il souligne «la nécessité d'articuler la réalisation de ces objectifs autour d'une action soutenue et continue visant à adapter les offres de formation et les programmes de recherche aux besoins de l'environnement socio-économique». S'exprimant sur les réformes engagées dans le secteur, il souligne: «Notre objectif à travers ces réformes engagées depuis plus de trois ans, est d'ouvrir grand la voie à l'étudiant pour qu'il puisse choisir la formation qui s'adapte le mieux à ses aptitudes et qui corresponde à ses ambitions professionnelles.» Aux yeux du chef de l'Etat, la réforme engagée se propose de «conforter la vocation culturelle de l'Université à travers la promotion des valeurs universelles de tolérance, de respect de l'autre, de rejet de l'extrémisme et de la violence ainsi que par la propagation de la culture du dialogue et de l'ouverture d'esprit». A propos du nouveau système LMD (Licence-master-doctorat), M.Bouteflika a estimé que, il «a été conçu par la communauté scientifique pour hisser l'enseignement supérieur dans notre pays au niveau des autres systèmes similaires dans le monde et conférer aux diplômes délivrés par nos universités une meilleure validité sur les plans régional et international».