Suite au non-respect des accords conclus, un préavis de grève a été donné pour le 28 mai prochain. Les travailleurs de l'entreprise Razel, chargée de la réalisation du barrage de Koudiat Acerdoune, dans la commune de Maâla, daïra de Lakhdaria, reviennent à la charge. Un mouvement de grève a été décidé à partir du 28 du mois en cours. La décision a été prise par le bureau syndical, suite au non-respect des points sur lesquels ces derniers et la direction de l'entreprise se sont mis d'accord, notamment l'indemnité de licenciement, l'indemnité de salaire unique (femme au foyer) et l'indemnité d'expérience personnelle (IEP). A cela s'ajoutent la mise à la disposition de la section syndicale de tous les moyens adéquats pour l'exercice de ses activités et l'attribution de la quote-part des oeuvres sociales. C'est ce qu'a indiqué le responsable de l'unité syndicale au sein de l'entreprise, M.H.Djamil. Dans la déclaration portant préavis de grève, les membres du syndicat désignent du doigt la direction accusée de n'avoir pas tenu ses engagements quant aux revendications des travailleurs. Se référant au procès-verbal établi en date de 04 mai dernier, entre les deux parties, les représentants des travailleurs ont affirmé qu'il a été «retouché» par la direction sans concertation avec le syndicat. Les autres points soulevés par les employés portent, essentiellement sur la façon dont ont été prises les décisions visant le licenciement des travailleurs, et le changement de planning des heures de travail, de même que les sanctions qui ont été décidées par la direction à l'encontre des travailleurs. Cela, ajoutent-ils, s'est fait de manière arbitraire et sans consultation. Cette situation peine à trouver une issue et ce, malgré ce qui a été convenu entre les deux parties. Par ailleurs, la direction des travaux a précisé, dans un procès verbal daté du 17 mai, que les revendications des délégués syndicaux ne sont pas conformes à la législation en vigueur. Les arguments qui ont été avancés par les responsables de cette entreprise portent sur le fait que l'article 70 de la loi 90-11 -portant indemnité de licenciement- ne s'applique pas dans ce cas, du fait que la duré du chantier est déterminée par voie de contrat. Concernant l'indemnité de salaire unique, la direction n'a pas marqué son accord, tout en justifiant que cette loi ne s'applique qu'à la Fonction publique, ou dans les entreprises ayant une convention collective. Et pour l'IEP, la direction de Razel a encore précisé que son attribution ne peut relever que de l'application d'une convention ou d'un accord collectif propre à chaque entreprise. Le syndicat estime, également, que les conditions de travail ne sont plus favorables. Il est à remarquer une absence flagrante de dispositif de sécurité quant aux différents risques auxquels sont confrontés les employés. Le syndicat rend l'administration de l'entreprise responsable de cette dégradation et des éventuelles conséquences que cette situation peut induire.