«Des historiens et écrivains ont été sollicités, entre autres Boualem Bessaïeh qui a concocté un scénario complet pour ce film», apprend-on. Le dossier du fameux film sur l'Emir Abd El kader, un des multiples projets ambitieux, du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient d'être dépoussiéré par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, lors d'une réunion tenue à l'Assemblée populaire nationale. Elle a affirmé, en effet, jeudi dernier, que le coût prévisionnel du projet de film consacré à l'Emir Abd El kader dépasserait les 5 milliards de dinars, selon les offres présentées. Ajoutant que ce «coût, élevé à première vue est infime, comparé à des films de dimension internationale dont les coûts dépasseraient ce chiffre par 5 fois». Elle fera savoir aussi, que «de grands historiens et écrivains ont été sollicités, entre autres le diplomate et penseur Boualem Bessaïeh qui a concocté un scénario complet pour ce film», indiquera la ministre de la Culture, précisant que ses services ont contacté des réalisateurs de renommée internationale pour la collecte de toutes les données nécessaires à la réalisation de ce projet, avant de procéder à la sélection de la société réalisatrice. Serait-elle une société étrangère? Ce film vise, selon Mme Toumi, à mettre en valeur l'ensemble des qualités de l'Emir Abdelkader se rapportant aux domaines intellectuel et culturel, militaire et politique, mettant en exergue le poète, l'homme de lettres, le chef militaire, l'homme d'Etat, et le diplomate ayant laissé des empreintes indélébiles. Insistant sur le fait que ce film, dont «l'idée remonte à deux décennies» est une des priorités du président de la République, lequel souhaiterait que ce film soit «une merveille cinématographique nationale et mondiale». Khalida Toumi ne manquera pas tout de même de soulever la «problématique juridique» ayant souvent piétiné les projets culturels, faisant référence aux «problématiques liées à la loi des transactions publiques». Sur ce point, la ministre de la Culture a fait valoir que les critères de cette loi portant sélection des opérateurs «ne s'appliquent pas à l'oeuvre créative» et ceci exigerait «la demande d'une autorisation pour la conclusion d'un accord à l'amiable puisque il s'agit de projet a utilité publique». «On ne peut pas se hasarder dans de tels projets à valeur sans s'assurer, au préalable, de son total succès», fait savoir la ministre de la Culture à l'Assemblée, mettant en filigrane l'accent sur la complexité d'un tel projet dont la préparation constitue «l'étape la plus difficile avant sa mise sur pied». Mme Toumi a, par ailleurs, affirmé que ce projet demande «la mobilisation de grands moyens répondant aux technologies de pointe de la communication et de l'information». Et de préciser: «C'est le grand cinéaste algérien, M.Ahmed Bedjaoui, qui est chargé de ces contacts». Bref, un tel projet demande beaucoup d'argent et surtout beaucoup de temps. Peut-on l'espérer donc pour 2010 au moins?