L'Etat prévoit une batterie de mesures pour l'amélioration des prestations médicales et la lutte contre les disparités régionales. La politique nationale de la santé sera bientôt finalisée. C'est ce qu'a annoncé, vendredi à El Oued, le ministre de la Santé. Une politique adoptée le 13 avril dernier par le Conseil des ministres. «Cet important dossier, dont l'enrichissement a duré plus de trois ans, fait un diagnostic exhaustif de la situation du secteur jusqu'à horizon 2025, et prévoit une batterie de mesures pour l'amélioration des prestations médicales et la lutte contre les disparités régionales en la matière», a précisé Amar Tou. Pour le ministre, il est temps de réaménager les structures sanitaires et de rénover les équipements médicaux, afin de fournir les meilleurs soins et prestations aux malades. Le diagnostic établi dans ce sens fait ressortir, en matière de couverture sanitaire, la vétusté des équipements et des infrastructures, la faible couverture du marché par la production nationale. Il est noté aussi dans le diagnostic une insatisfaction des usagers résultant, notamment, d'un accueil déficient des malades et d'un fonctionnement insuffisant des services. Ce diagnostic appelle une réforme profonde du système de santé. A cet effet, dans le cadre de la politique nationale de la santé, un programme de réalisation de 122 nouvelles structures hospitalières, privées et publiques, de 311 polycliniques, et 221 structures sanitaires toutes spécialités médicales confondues est en cours. Aussi, l'affectation de spécialistes de santé dans le Sud et les Hauts-Plateaux et l'effacement des disparités sanitaires intra et inter-wilayas sont prévus dans le cadre de cette politique. D'ailleurs, indique le ministre, plus de 3500 cadres médicaux ont été affectés dans les régions des Hauts-Plateaux et du sud du pays, en moins de trois ans. Atteindre à l'horizon 2025 les indicateurs sanitaires actuels des pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (Ocde) est également inscrit parmi les objectifs de la politique nationale de la santé. Au plan épidémiologique, le système de santé aura à prendre en charge les maladies non transmissibles du fait de la prédominance de facteurs de risques liés au tabagisme, à l'alcoolisme, à la toxicomanie, à l'alimentation riche en lipides, à la sédentarité, au stress, à la pollution, et aux soins dits de haut niveau ainsi qu'aux maladies transmissibles. Evoquant la nouvelle carte sanitaire, M.Amar Tou a indiqué que sa mise en oeuvre devrait permettre de doter le secteur de la santé en moyens financiers et organisationnels conséquents. Le ministre a, au passage, fustigé le «laxisme» constaté au niveau de certaines structures hospitalières, appelant les responsables à assumer pleinement leurs responsabilités pour remédier à cette situation et d'être à la hauteur de leur mission, dans le cadre de la mise en oeuvre de la nouvelle politique nationale de la santé. Il a indiqué, à ce titre, que 8 polycliniques privées ont été fermées pour non-conformité avec les lois, en n'excluant pas la fermeture définitive de ces structures en cas de contravention des lois.