«On va prendre le taureau par les cornes en procédant à un vaste programme ambitieux pour soulager la ville de Tlemcen.» C'est à la perle du Maghreb, Tlemcen, que le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a effectué lundi dernier, une visite d'inspection de plusieurs projets importants pour cette ville. Durant sa tournée, le ministre a noté qu' «aujourd'hui cette région reçoit une quantité d'eau potable importante par rapport aux années précédentes». Avant d'ajouter que «ceci nous encourage à entamer une nouvelle phase qu'est la consolidation de ce secteur». A cette ville dont le nom signifie «la ville des eaux, malheureusement, s'exprime le ministre, depuis une vingtaine d'années son niveau d'eau a chuté d'une manière considérable». Cette baisse est due selon le ministre, à une évolution négative de la climatologie sur l'Ouest algérien. Cette situation a engendré une récession des précipitations. Mais, la négligence des responsables qui n'ont pas investi sur les moyens pour améliorer la situation y est pour beaucoup. Dans ce sens, Abdelmalek Sellal a déclaré qu'«on va prendre le taureau par les cornes en procédant à un programme vaste et ambitieux pour soulager la ville de Tlemcen». Parmi les priorités du secteur dans cette ville, figure le projet de transfert d'eau du barrage de Sekkak vers le groupement urbain de Tlemcen. Ce projet représente une enveloppe de 450 milliards. Il dispose d'une station de traitement, de trois stations de pompage et d'une conduite de 30km, qui développe une capacité de traitement de 20.000m3/j. Destiné initialement à l'irrigation de la plaine de Hennaya, ce barrage a été, sur instruction du Président de la République, reconverti pour desservir la population du Grand-Tlemcen, notamment, les communes de Aïn Youcef et Remchi. Abdelmalek Sellal a rendu visite au barrage de Zaouia, situé à la frontière algéro-marocaine et destiné à l'irrigation d'un périmètre de 200 ha. D'une capacité de 4 millions de m3, cet ouvrage a nécessité la mobilisation d'une enveloppe de 32 milliards. Il sera d'un apport certain pour l'amorce d'un développement hydro-agricole de la région connue pour ses vergers. A Zaouia, le ministre a souligné que «le champ captant de Zaouia dispose de 17 forages réalisés le long de la frontière avec le Maroc; il permet de mobiliser un débit de 700 l/s». Ces forages sont destinés à assurer l'AEP des régions situées dans le couloir ouest à savoir, Maghnia, Bab El Assa, Marsat Ben M'hidi, Nedroma et Ghazaouet. Continuant sa visite, Abdelmalek Sellal a inspecté la station de traitement du barrage de Hammam Boughrara qui développe une capacité de 20.000m3 destinée à assurer l'AEP de la région de Maghnia. Le ministre a affirmé que «le problème de l'AEP ne se posera plus avec la réalisation de deux stations de dessalement de l'eau de mer, localisées à Honaïne et Souk Tleta, qui disposent d'un volume de 400.000m3/j». Concernant le projet du transfert d'eau potable Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), dont l'achèvement était prévu en 2007, Abdelmalek Sellal a souligné qu'«il sera achevé à la fin de l'année en cours et sera mis en service en février 2009». La cadence d'avancement des travaux est appréciable. Ce projet permettra d'assurer une alimentation en continu de la wilaya de Mostaganem, Oran et de la ville d'Arzew.