Un événement relevant de cette spécialité automobile a été organisé ce week-end à Rouiba. La formation post-permis de conduire prend forme en Algérie. Ce créneau, jadis exclusivement détenu par les firmes automobiles mondiales soucieuses de la formation de leur personnel, se délocalise finalement chez nous. L'initiative est prise par Auto Reflex, une nouvelle société algérienne installée à Baba Hassen, à l'ouest d'Alger. Managée par une équipe jeune et dynamique, cette société a réussi la première à inviter sur le sol algérien des professionnels de ce créneau très ésotérique. Et que seuls connaissent les ténors du sport automobile et autres passionnés du volant auxquels sont dévolues des missions très spéciales. C'est dans cette logique et à la surprise de tous, qu'un événement relevant de cette spécialité automobile a été organisé ce week-end à Rouiba. Plus précisément sur l'asphalte du circuit de la Snvi (Société nationale des véhicules industriels) ex-Sonacome dont l'espace a été loué pour la circonstance. Une équipe de moniteurs belges a, à la faveur d'un stage intensément mené pendant une journée entière, donné un avant-goût du training automobile et du perfectionnement post auto-école. Les formateurs ont alterné cours théorique et formation pratique dans l'enceinte de la Snvi, où était convié un public constitué de journalistes spécialisés mais et surtout de représentants des corps de la Gendarmerie nationale et de la Police ou encore de celui de la Protection civile. Et c'est dans un amphithéâtre avec une assistance vivement intéressée par les cours dispensés qu'une expérience de plus de quinze années à été distillée, au bonheur de tous. Un data-show passait en effet en revue les situations les plus cocasses que peuvent rencontrer les conducteurs dans leurs parcours quotidiens et la manière idéale de s'en sortir. Il était également question de donner les indications les meilleures pour vaincre son stress au volant dans les situations d'urgence. Soit un enseignement qui ne peut faire que le plus grand bien dans un pays comme l'Algérie, et où plus d'une dizaine de morts sont recensés quotidiennement du fait de la violence routière. Les responsables ont expliqué que ce système d'apprentissage pointu est adressé aussi bien à certains métiers comme le convoyage de fonds et autres de la sécurité que pour tout autre public désireux d'être mieux armé face aux aléas de la route. Comment déjouer les pièges de l'aquaplaning, gérer un freinage d'urgence avec ou sans ABS (freinage assisté), évitement d'obstacles alors que la voiture évolue à grande vitesse, étaient autant de sujets abordés par les formateurs. Mais le must du programme a été assurément livré sur la piste d'essai de la Snvi, où, tour à tour, les stagiaires ont eu le privilège d'effectuer des exercices pratiques et autres mises en situation. Notamment l'évitement d'obstacles et le freinage d'urgence sur chaussée glissante. De même que le test du comportement du véhicule en virage avec et sans ESP (système électronique de contrôle du dérapage) et enfin la conduite à allure vive tout en intégrant le paramètre du respect de la distance de sécurité. Une spectaculaire démonstration de «sortie d'embuscade» a clos les essais sur piste. Le responsable de cet entraînement qui était lié par un contrat d'exclusivité avec le groupe Volkswagen, offre, aujourd'hui, «sur un plateau d'argent» tout un package de formations à destination de l'Algérie. Il est animé par une sincère volonté d'investir dans notre pays où il ambitionne de créer un centre de plusieurs millions d'euros. Avec à la clé le transfert, clés en main, de son concept.