Le ministre de l'Habitat veut inculquer une culture de l'hygiène au sein des cités. L'état des cités irrite. L'absence de gestion collective et l'entretien de l'environnement ont dépouillé les immeubles de leur beauté. Le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme,. Noureddine Moussa, a affirmé hier, que 10% seulement du parc immobilier national qui compte 6 millions d'unités, sont gérés par les Offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi), le reste appartenant à des particuliers. Cette situation a entraîné l'absence d'un encadrement efficace de l'opération de gestion et d'entretien des biens immobiliers en Algérie, a déclaré M.Moussa sur les ondes de la Radio nationale. Désormais, le ministre fera de la gestion immobilière son cheval de bataille. Aussi, il n'écarte pas l'idée de l'élaboration d'un cadre réglementaire qui régirait cette activité. Dans ce souci, un séminaire international sur la gestion immobilière sera organisé mardi et mercredi prochains au Palais des nations au Club des Pins. Des experts internationaux dans le domaine prendront part aux travaux du séminaire. Noureddine Moussa place de gros espoirs dans cette rencontre internationale afin de trouver des solutions à la problématique de la gestion immobilière. «Nous espérons que le séminaire sera sanctionné par des résolutions importantes pour pouvoir réglementer cette activité», a-t-il exprimé. «Nous avons beaucoup construit sans penser à l'encadrement de l'entretien du parc immobilier», a déploré le ministre lors de cette émission intitulée Tahaoulate. Le ministre ajoute que même la partie gérée par l'Opgi n'est pas épargnée par cette dégradation. «Moins de 40% des habitants paient les charges», a-t-il encore souligné. Ce qui explique largement l'état dégradé de nos cités. «Ce phénomène est insupportable», a martelé le ministre qui déplore cette image qui n'est pas digne d'une ville comme Alger. L'entretien des cités et des immeubles est une affaire qui concerne et les habitants et les organismes de gestion immobilière. Pour le côté esthétique, le ministre a indiqué que l'opération d'identification du vieux bâti a démarré récemment au niveau d'Alger, d'Oran, de Constantine et de Annaba. Le ministre précise que la démolition de l'habitat précaire n'est pas une simple opération. Concernant le programme de réalisation du million de logements d'ici 2009, le ministre reste optimiste. Le taux d'avancement des travaux de réalisation est satisfaisant. Faisant une lecture détaillée, le ministre a indiqué que 460.000 logements ont été livrés au 31 mars dernier. 544.000 sont en cours de réalisation. M.Moussa reste vigilant quant à la livraison de ces logements. Ce quota, assure-t-il, sera destiné uniquement aux familles qui n'ont pas bénéficié de logement ou d'aide. Le département de l'habitat dispose d'un Fichier national des personnes ayant bénéficié déjà d'un logement, ce qui lui permettra de chasser les opportunistes et d'éviter tout dépassement. Concernant la question des chalets dans la wilaya de Chlef, il a a affirmé que cette question a été réglée en fixant les habitants sur les sites où sont dressés les chalets et en versant une aide financière et des crédits avec un intérêt de 2% pour leur permettre de construire de nouvelles habitations. A Boumerdès, toutes les familles sinistrées suite au séisme de 2003 ont été relogées et les 690 autres ont préféré attendre les prochains programmes de logements situés près de leurs anciennes habitations.