Avec beaucoup d'entrain, le ministre de l'habitat est décidé à mettre de l'ordre dans son secteur. Avec beaucoup d'entrain, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, défriche tous les dossiers relatifs à l'habitat. Cette fois-ci, il s'attaque à la jungle de l'immobilier. Dans une conférence de presse qu'il a animée au siège de son département, le ministre a d'abord indiqué que «le parc immobilier algérien n'est pas très ancien». Il en veut pour preuve: «1966 le nombre d'habitations était de 2 millions et en fin de 2009 ce nombre sera de 7 millions d'unités». Ensuite, il aborde le logement précaire et toute la problématique de la gestion immobilière dans notre pays. Le logement précaire, représente 8% du parc national avec 554.000 unités, selon les chiffres fournis par le ministre. Construire c'est bien et entretenir c'est mieux. A cet effet, Noureddine Moussa, a déploré l'absence de gestion collective et de l'entretien de l'environnement dans les cités. Dans son intervention, il a soutenu que l'esthétique urbaine est l'affaire de «tous». Aussi, a-t-il estimé que «la question de la gestion immobilière est complexe et nécessite un large débat; nous voulons passer à une gestion immobilière de qualité avec une plus grande implication des citoyens et une démarche plus sérieuse», a souligné Noureddine Moussa qui a fait savoir, par la même occasion, que «60% des locataires ne paient pas leurs dus». Afin d'offrir à la cité ou à l'agglomération une atmosphère de viabilité, le ministre affirme que l'Etat veut passer à une étape de qualité dans la gestion immobilière. Les autorités comptent sur l'implication des citoyens dans la vie des cités. En ce qui concerne le vieux bâti, M.Moussa a indiqué que l'Etat a dépensé pas moins de 300 milliards de DA entre 2005 et 2008 pour la rénovation de l'habitat. 100 milliards de DA ont été consentis en 2007 et 120 milliards DA pour la seule année 2008. Evoquant la question des logements et habitations vides, le ministre a d'abord minimisé leur nombre, ensuite il a rappelé que «La propriété privée est sacrée, l'Etat ne peut qu'inciter les propriétaires à les louer». Au sujet des chantiers qui sont à l'arrêt, le ministre a affirmé que 95% des 26.000 PME qui activent dans le secteur de l'habitat travaillent et respectent les délais de réalisation des projets faisant l'objet de soumission. Par ailleurs, il a affirmé que «l'Etat livre des logements tous les jours à travers le territoire national». Aujourd'hui, commencent les travaux du Séminaire international sur la «gestion immobilière». Pendant deux jours, des experts nationaux et internationaux débattront de la problématique de la gestion immobilière. Le séminaire, le premier du genre en Algérie, regroupera des spécialistes venus de France, des Etats-Unis, du Liban, du Qatar, de Belgique, de Jordanie, du Maroc. Il verra aussi la participation des représentants de l'UMA, Ligue arabe et de la Banque islamique de développement. L'objectif principal de ce rendez-vous, selon le ministre est de «débattre de la problématique de la gestion immobilière et de s'enquérir des expériences des pays participants dans le domaine de la gestion immobilière et de la préservation du patrimoine immobilier». A cet effet, quatre ateliers seront organisés et chacun d'eux sera consacré à un thème fondamental. Ils se rapportent à la législation et la réglementation régissant la gestion immobilière, le financement de la gestion immobilière, la copropriété et enfin la préservation du patrimoine immobilier. Pour conclure, le ministre souhaite voir les jeunes s'investir dans la gestion immobilière, car «c'est un créneau qui peut créer beaucoup de postes d'emploi».