Le parti de Belkhadem assiste, passif, à cette situation qui bloque toute une population. Il aurait été facile d'expliquer des problèmes de toute nature que ce soit au niveau d'une commune «perdue» d'Algérie. Mais quand il s'agit de la Casbah, de la capitale, les choses deviennent alors assez graves. Depuis près de sept mois, la Casbah n'arrive pas à installer son exécutif communal. Mais il n'y a pas que cela. Une autre affaire risque de replonger cette partie d'Alger dans les méandres d'un tunnel sans issue. Le vif du problème réside dans le projet de l'Eplf de Bejaia comprenant 1080 logements, dont 530 réservés à l'APC de la Casbah. Selon les habitants de cette commune, ces logements ont été distribués sans pour autant qu'il y ait le moindre affichage de la liste des bénéficiaires. Cela n'a pas été sans ouvrir la voie aux spéculations et aux rumeurs les plus folles. Au point où vont les choses, le risque de l'embrasement n'est pas à écarter. Pis encore, les citoyens exhibent des preuves «de personnes ayant bénéficié de logements alors qu'ils ne résident même pas en Algérie!» Cette situation, on ne peut plus délicate, se passe alors que les habitants de la Casbah ne cessent d'attendre le logement tant promis. Les citoyens de la Casbah d'Alger n'hésitent pas, à cet effet, à pointer d'un doigt accusateur, le premier responsable de l'APC, en l'occurrence M.Zetili, lui reprochant d'user de favoritisme dans l'attribution de logements sociaux. Les citoyens donnent une longue liste des bénéficiaires alors qu'ils sont «absents du pays depuis plusieurs années» et auxquels «on a fait un dossier en tant que célibataires pour dissimuler leurs identités». Les habitants de la Casbah citent plusieurs exemples en livrant même les noms des personnes ayant bénéficié de logements d'une façon très louche. S'exprimant, il y a quelques semaines sur les colonnes de la presse nationale, l'actuel président de l'APC de la Casbah, M.Zetili, a balayé du revers de la main toutes ces accusations. «Il n'y a jamais eu de favoritisme dans le cadre de la distribution de logements sociaux» a-t-il affirmé. Mais, ne se fiant plus à ces déclarations, les habitants de la Casbah d'Alger préfèrent demander l'ouverture d'une enquête pour savoir s'il «s'agit d'un crime perpétré au détriment des sinistrés de la Casbah dont la situation est déplorable, frôlant de près le dramatique, notamment avec les pertes humaines enregistrées suite à l'effondrement de plusieurs bâtisses». Pour le moment, le chaudron est en plein bouillonnement. Le risque de l'embrasement aura bel et bien lieu si d'ici là aucune solution n'est préconisée pour venir à bout de ce casse-tête chinois, quelque peu embarrassant. Mais il faudra commencer tout d'abord par l'installation de l'Assemblée populaire au niveau de cette circonscription sise en plein coeur de la capitale. L'alerte est donnée.