La cour pénale d'Alger a renvoyé hier, pour la deuxième fois, l'examen de l'affaire concernant la dilapidation de deniers publics et d'encaissement d'une somme d'argent pour la conclusion d'un marché au nom de l'Etat, impliquant deux cadres de la Sonatrach et un ressortissant français. Le renvoi a été décidé à la demande de la défense des trois prévenus qui a insisté sur la présence des deux experts K. et S. à l'effet de clarifier les aspects techniques complexes des rapports d'expertise. La défense a, d'autre part, demandé la comparution personnelle du témoin «clé» de nationalité française, le dénommé J.M.S.F., demande rejetée par le tribunal qui s'est contenté des déclarations du témoin en question contenues sur les procès verbaux de la police judiciaire. L'affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, au 18 avril 2004, suite à la réception d'une lettre anonyme dénonçant une escroquerie, portant sur le montant de 1.313.324.615,17DA, contre la Société nationale de transport et de commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach), dans le cadre d'un marché conclu entre la Sonatrach et le ressortissant français H.M.A., gérant de la compagnie Itga spécialisée dans les études techniques pour la réalisation d'infrastructures d'hébergement des cadres de la compagnie dans le sud du pays. Les deux cadres de Sonatrach sont accusés de divulguer le contenu des soumissions des autres compagnies ayant participé à l'appel d'offres, au gérant d'Itga, pour l'aider à remporter le marché.