Le tribunal criminel près la cour d'Alger a décidé, hier matin, de reporter à la fin de la session criminelle l'examen du dossier de deux cadres de l'entreprise Sonatrach et d'un ressortissant français accusés de détournement de deniers publics et de conclusion de marchés illicites. Cette décision intervient à la demande du collectif de défense des trois accusés qui a souligné la nécessité “de la présence des témoins dont un autre ressortissant français vu l'importance de leurs témoignages dans cette affaire”. Les avocats ont également insisté sur la convocation des experts arguant que le dossier comporte des pièces incomplètes qui doivent être élucidées. Le président de l'audience a rejeté la deuxième requête du collectif de défense relative à la convocation de la brigade de la Gendarmerie nationale chargée de l'enquête préliminaire “faute de fondement juridique”. Le parquet a, en outre, rejeté la requête des avocats des deux accusés K. H. C. et B. M., pour leur libération provisoire d'autant plus qu'ils sont restés longtemps en détention préventive (trois ans et cinq mois pour le premier et 43 mois pour le deuxième), alors que le ressortissant français a bénéficie de la liberté provisoire. Les trois accusés sont poursuivis pour détournement de deniers publics, conclusion de marchés illicites, falsification de documents administratifs et bancaires, escroquerie et abus d'autorité. Les accusés sont poursuivis principalement pour conclusion d'un marché entre la Sonatrach et une entreprise française dirigée par l'accusé français et spécialisée dans les études techniques pour la réalisation d'infrastructures d'hébergement des cadres de la Sonatrach dans le sud du pays. L'obtention “illégale” du marché par l'entreprise française grâce aux deux cadres algériens qui étaient membres de la commission d'ouverture des plis et le recours du gérant français au financement du projet par le biais du CPA en utilisant de faux documents qui lui ont permis de bénéficier d'un crédit de plus de 100 millions de dinars sont les principaux éléments présentés par la partie civile (Sonatrach) dans sa plainte. R. N.