Le tribunal criminel prés la Cour d'Alger a renvoyé, mardi, l'examen de l'affaire concernant des malversations et la passation de marché au nom de l'Etat, impliquant deux cadres de la Sonatrach et un ressortissant français propriétaire de la compagnie ITGA. Le renvoi a été décidé à la demande de la défense des trois prévenus qui a insisté sur la présence du principal expert «Sassou» à l'effet de clarifier les aspects techniques complexes de l'expertise. La défense a, par ailleurs, insisté sur la nécessaire citation de témoins parmi les cadres de la société Sonatrach. Les deux cadres concernés travaillaient dans le service d'ingénierie et de construction du groupe Sonatrach. Ils siégeaient dans la commission d'ouverture des plis chargée de l'adjudication des marchés. Ils doivent répondre notamment du chef d'accusation de divulgation du contenu des soumissions des autres compagnies ayant participé à l'appel d'offres. Selon les éléments de l'enquête, les deux prévenus auraient octroyé le marché à la société ITGA qui n'est qu'un bureau d'étude et qui ne répondait pas aux critères d'éligibilité. Ils auraient falsifié des documents administratifs, notamment la prorogation frauduleuse d'une caution accordée par le CPA. La transaction en question porte sur la réalisation d'une base de vie et d'installations sociales et administratives, dont 33 immeubles et 3 villas, pour l'hébergement de 407 cadres de la Sonatrach, à In Amenas, dans un délai maximum de 18 mois. L'enquête a montré qu'aucun document précisant la durée de ce contrat n'a été délivré. Il s'est avéré, par ailleurs, que le dossier de la société ITGA concernant sa spécialisation dans la construction et les travaux publics était falsifié.