«Près de 4 millions d'Algériens sont atteints d'arth-rose», a indiqué, mercredi à El Oued, le Pr Aïcha Ladjouze Rezig, chef de service de rhumatologie à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun (Alger). ´´22 000 patients consultent annuellement et près de 50 malades bénéficient actuellement de soins intensifs au niveau de l'EHS de Ben Aknoun´´, a-t-elle déclaré lors de la journée scientifique tenue à El Oued, à l'initiative de la direction de la santé et de la population de la wilaya du même nom. Les différentes approches médicales des intervenants de cette journée scientifique ont été caractérisées par la gravité de cette maladie qui peut occasionner une gêne physique(locomotrice et fonctionnelle) mais aussi sociale, conduisant parfois le patient à l'isolement. Selon les intervenants présents au débat, l'arthrose est due à une usure précoce du cartilage des articulations. Elle se manifeste au niveau de certaines parties et os vulnérables aux fractures, dont le fémur, la hanche, l'avant-bras et la colonne vertébrale. Il ont aussi qualifié cette pathologie des os «de maladie silencieuse», et chronique évoluant lentement avant l'apparition des douleurs. En effet, les premiers symptômes de cette pathologie arthrosique apparaissent généralement à partir de 40-50 ans, cependant la maladie commence souvent bien plus tôt dans la vie et ce, de manière silencieuse. Quant à ses causes, ce serait pour les arthroses secondaires, des traumatismes à répétition, des antécédents familiaux, des antécédents de fractures, l'obésité et d'autres facteurs. L'arthrose primitive, elle, est considérée comme une maladie idiopathique, c'est à dire sans causes bien définies. Le traitement quant à lui, reste palliatif et ne guérit pas. Malgré les progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine, l'arthrose ne se guérit toujours pas. En revanche, on dispose aujourd'hui de nombreux remèdes pour soulager les symptômes et ralentir le processus de destruction. Généralement, les traitements préconisés sont les analgésiques, les anti-inflammatoires, et les cures thermales, lesquelles selon bon nombre de patients font diminuer les symptômes. Toutefois, tous ses moyens thérapeutiques ne traduisent en rien le retard accusé par l'Algérie dans le domaine. Car le traitement médical à base d'anti-inflammatoires et d'antalgiques a montré ses limites avec toutes les complications gastriques, rénales et cardiovasculaires engendrées.