Parmi les autres questions clés au menu de cette tournée d'une semaine, figure la crise nucléaire iranienne. Le président américain George W.Bush a entamé, hier, une tournée d'adieux en Europe qui devrait être dominée par la question de l'Afghanistan, le dossier du nucléaire iranien et la lutte contre le réchauffement climatique. Le président américain, était attendu hier en soirée en Slovénie pour cette tournée, qui débutera aujourd'hui par un Sommet UE-USA à Ljubljana et se poursuivra par des visites en Allemagne, en Italie, au Vatican, en France et au Royaume-Uni. Juste avant son départ pour ce qui s'annonce comme sa dernière tournée en Europe, avant la fin de ses huit années de présidence en janvier 2009, M.Bush a affirmé, hier matin, à Washington, qu'un dollar fort était «dans l'intérêt des Etats-Unis» et «dans l'intérêt de l'économie mondiale». Il a également souligné que «l'économie américaine a continué à croître face à des obstacles sans précédent». «Nous allons rappeler à nos amis et alliés outre-mer que nous sommes tous trop dépendants des hydrocarbures et que nous devons faire progresser les technologies pour nous aider à être moins dépendants des hydrocarbures», a-t-il ajouté juste avant de monter dans l'hélicoptère qui devait le conduire à la base aérienne d'Andrews près de Washington. M.Bush a également évoqué la question de l'Afghanistan, pays pour lequel il espère obtenir plus de soutien de la part de ses alliés européens. La Première Dame des Etats-Unis qui a effectué une visite surprise d'une journée dimanche à Kaboul, y «a vu des progrès, mais elle a également constaté qu'il y avait beaucoup à faire», a déclaré M.Bush. «Elle se rendra avec la secrétaire (d'Etat Condoleezza) Rice à la Conférence de Paris, en notre nom, pour demander aux nations de contribuer au développement de l'Afghanistan», a-t-il annoncé. Kaboul doit présenter, jeudi, à la conférence internationale des donateurs à Paris, son plan de reconstruction le plus ambitieux depuis le renversement des taliban, avec un budget fixé à 50,1 milliards de dollars sur cinq ans. Parmi les autres questions clés au menu de cette tournée d'une semaine, figure également la crise nucléaire iranienne. M.Bush rencontrera les dirigeants européens quelques jours avant que le diplomate en chef de l'Union, Javier Solana, ne prenne le chemin de Téhéran où il soumettra au gouvernement iranien les nouvelles propositions des six (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie, Chine) pour qu'il suspende ses activités nucléaires les plus sensibles. Les spéculations vont, actuellement, bon train sur une attaque contre l'Iran. Le président américain refuse d'écarter le recours à la force. Mais la Maison-Blanche assure qu'elle privilégie la diplomatie et qu'en Europe, M.Bush compte pousser au renforcement des sanctions internationales contre l'Iran tout en attendant la réponse de Téhéran aux propositions des Six. Passées les tensions causées par l'Irak, M.Bush entend également obtenir plus de soutien pour ce pays, mais aussi pour le Liban ou la Géorgie, et forger une unité plus forte face à une Russie causant bien des difficultés à l'Europe, aux Etats-Unis et à la collaboration transatlantique. Dans une Europe pour une grande part remontée contre son attitude face au réchauffement climatique, M.Bush tâchera, en outre, d'obtenir une coopération plus forte sur une initiative à ce propos qui implique les 16 principales économies du monde. Il compte aussi pousser à progresser dans les négociations dites du «cycle de Doha» pour la suppression des barrières douanières aux échanges internationaux.