Les incarcérés ont été accusés d'assistance au terrorisme. Coup de filet des services de sécurité espagnols. Huit Algériens ont été interpellés, mardi dernier, en Espagne. Selon un communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur, ces Algériens sont soupçonnés d'être liés «aux activités d'endoctrinement et de soutien économique et logistique aux groupes appartenant à la structure d'Al Qaîda au Maghreb islamique». Cinq d'entre eux ont été interpellés à Castellon, à l'est de l'Espagne, deux à Barcelone (nord-est) et un à Pampelune (nord). Ils ont été interpellés dans le cadre d'une opération conduite par l'Audience nationale, le tribunal madrilène chargé des dossiers de terrorisme. Dix autres personnes, apparemment moins directement liées aux activités de ce groupe, ont également été interpellées, a ajouté le ministère de l'Intérieur, sans préciser leur nationalité ni le lieu de leurs arrestations. «La police enquête sur le degré d'implication» de ces derniers. Une grande opération policière avait déjà été menée en début d'année à Barcelone, permettant le démantèlement d'une cellule soupçonnée de planifier des attentats suicides dans le métro de Barcelone et dans d'autres villes européennes. Au moins 70 Algériens sont incarcérés dans les prisons espagnoles. Ils ont été accusés d'assistance au terrorisme depuis plusieurs années sans qu'ils soient jugés. Quelques-uns d'entre eux ont été relâchés après deux années d'incarcération sans qu'aucune preuve ne soit retenue contre eux. Apparemment, la visite du juge Balthazar Garzon à Alger n'a apporté aucun soulagement pour ces détenus ainsi pour leurs familles. Les grèves auxquelles ils ont eu recours maintes fois n'ont pas porté leurs fruits. Ils attendent à ce jour, leur jugement. Dans sa dernière intervention à la Radio nationale, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, (Cncppdh), a déclaré que le nombre d'Algériens détenus dans des prisons à l'étranger est de 300. Le plus grand nombre a été interpellé dans le sillage de la vague «anti-islamisme» sévissant dans les pays occidentaux.