Dans un communiqué rendu public, le ministère espagnol de l'Intérieur a affirmé que huit islamistes, présumés algériens, soupçonnés d'être liés à l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique ont été interpellés hier. La même source indique qu'ils sont soupçonnés d'être liés “aux activités d'endoctrinement et de soutien économique et logistique aux groupes appartenant à la structure d'Al-Qaïda au Maghreb islamique”. Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une opération conduite par l'Audience nationale, le tribunal madrilène chargé des dossiers de terrorisme. Les suspects, tous de nationalité algérienne, sont accusés d'avoir recruté des volontaires, réuni des fonds et fourni une aide logistique à des groupes terroristes liés à la branche nord-africaine d'Al-Qaïda, précise le ministère dans son communiqué. La police a également saisi au domicile des suspects sept mille euros en liquide, des preuves de versement d'argent vers l'Algérie, des livrets bancaires, des CD, des vidéos et de la documentation. Ainsi, cinq des personnes arrêtées ont été interpellées à Castellon, deux à Barcelone et un à Pampelune. Par ailleurs, dix autres personnes, apparemment moins directement liées aux activités de ce groupe, ont également été interpellées, a ajouté le communiqué du ministère espagnol de l'Intérieur, sans préciser leur nationalité ni le lieu de leurs arrestations. “La police enquête sur le degré d'implication” de ces derniers, selon le même communiqué, qui précise que l'opération était toujours en cours hier matin. Cette opération est, apparemment, sans lien avec celle qui a permis, en janvier, le démantèlement à Barcelone d'une cellule majoritairement composée de Pakistanais et soupçonnée de planifier des attentats suicide dans le métro de Barcelone et dans d'autres villes européennes. Onze membres de ce groupe avaient été inculpés la semaine dernière pour appartenance à un groupe terroriste par un juge de l'Audience nationale. Pour rappel, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates, avait affirmé en février dernier que la cellule de Barcelone était liée au réseau du commandant pakistanais Baitullah Mehsud, soupçonné de l'assassinat de l'ex-dirigeante de l'opposition pakistanaise, Benazir Bhutto. K. A./Agences