Chaque année, quelque 30.000 nouveaux cas sont enregistrés dans notre pays. 250.000 personnes sont atteintes du cancer en Algérie. Ces chiffres, qui donnent le tournis, ont été émis jeudi à Alger par le Pr Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d'oncologie (SAO) lors du 2e Forum consacré à la cancérologie. Il ajoutera que le coût du traitement est estimé à 25 millions/DA par malade. Cette frange regroupe, a déclaré le Pr Bouzid, ceux qui sont en rémission, ceux qui sont en phase terminale de la maladie et ceux qui sont encore sous traitement, alors que 30.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Il a précisé que l'objectif des travaux du forum est de porter à la connaissance des cancérologues algériens les résultats du congrès mondial de Chicago sur tous les aspects de la cancérologie, qui s'est déroulé du 29 mai au 04 juin. Il a souhaité que de pareilles rencontres soient plus fréquentes pour être profitables à nos malades cancéreux. Ceux-ci pourront bénéficier des innovations en matière de traitement, leur permettant de guérir et éventuellement transformer leur cancer en une «maladie chronique.» Sur le traitement de cancer du sein en phase de métastases, le Pr Bouzid a relevé l'existence de médicaments qui ont un effet efficace sur les cellules malignes, et a souligné les progrès constatés dans les techniques chirurgicales. Evoquant le rôle important de l'imagerie en cancérologie en 2008, le Pr Salah Eddine Bendib du Centre Pierre et Marie Curie (Cpmc-Alger), a estimé que celle-ci évolue tous les six mois, relevant, à l'occasion, le retard accusé dans ce domaine en Algérie. Il a regretté que cette technique, en évolution permanente, ne puisse être suivie chez nous. Actuellement, a-t-il révélé: «nous avons un scanner comportant 16 coupes par rotation, au demeurant toujours performant, mais un scanner de 320 coupes par rotation a été développé l'année dernière à Chicago». Il a précisé à cette occasion l'importance du rôle de l'imagerie médicale qui «détecte le cancer, fait le bilan de son extension et suit son traitement». Selon des données internationales, une personne sur huit dans le monde risque de contracter cette maladie. Rapportée à l'Algérie, cette estimation «donne une population à risque de 4.000.000 de personnes».