Les quotidiens helvétiques, à l'instar du Tagesanzeiger de Zurich, pleure, jeudi matin, sur «la fin brutale des rêves d'Euro» de l'équipe nationale, «la Nati», éliminée la veille à Bâle par la Turquie (2-1). «Après seulement 100 heures, l'Euro-2008 est déjà terminé pour les joueurs suisses. C'est amer. Le sélectionneur suisse Köbi Kuhn aurait mérité un autre départ. La fin est surtout amère pour lui», juge le quotidien zurichois. Toujours à Zurich, la Neue Zürcher Zeitung (NZZ) titre, elle, sur «le coup de massue à la 93e minute», en estimant, sur un ton ironique, que le sélectionneur «laisse un héritage étonnamment riche à son successeur Ottmar Hitzfeld». A Genève, Le Temps évoque «le rêve fou de la Nati noyé sous le déluge de St-Jacques». «La Turquie a retourné le match à son avantage sur un coup de dé, dans les arrêts de jeu. La Suisse a beaucoup donné. Elle a eu ses chances. Mais il a manqué aux Suisses un brin de réussite, explique le quotidien. Une fois encore, les joueurs de Köbi Kuhn pourront déplorer la cruauté du sport. Pour le foot suisse, c'est une terrible désillusion.» «C'est déjà fini!», s'exclame 24 heures, à Lausanne. «La Turquie brise le rêve des Suisses», lance en écho la Tribune de Genève. «La Suisse est maudite. Le doute n'existe plus. Le parcours des Helvètes se termine comme leur préparation a commencé, dans la douleur. Intense, insoutenable et tellement vraie», soulignent les deux journaux romands. La Suisse est «le champion d'Europe de la poisse», constate, par ailleurs, Blick. «Toute la Suisse est couverte de pipi», s'indigne le quotidien populaire alémanique. «La Suisse se noie», titre plus élégamment son homologue francophone, Le Matin. «La pluie, la joie...et les larmes» ont submergé la Suisse, commente le quotidien populaire, en qualifiant l'épilogue de «rageant, cruel, mais révélateur de ce qui nous sépare des meilleures équipes européennes. Fin du match, on ne rêve plus. La Suisse pleure avec les larmes d'Alex Frei (attaquant et capitaine de l'équipe, sorti sur blessure lors du match d'ouverture face à la République tchèque, qui a entraîné son forfait pour le reste de l'Euro, ndlr)».