«Le choix de l'Algérie et du Président Bouteflika est un choix profond et justifié», a expliqué Jean-Pierre Faye. Cette médaille lui a été décernée par l'Académie euro-arabe de la culture et de la Communication pour l'année 2007, en sa qualité de promoteur de la grande manifestation culturelle «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Deux autres chefs d'Etat étaient en lice pour cette distinction. Il s'agit du président égyptien Hosni Moubarek et l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani. Le jury, conjointement présidé par l'écrivain irakien Abdelghani Alani, doyen des calligraphes arabes, et le philosophe français, Jean-Pierre Faye, président de l'Université européenne de la recherche, a désigné à l'unanimité l'Algérie et le Président Bouteflika pour recevoir cette distinction, qui vient d'être créée par cette institution basée à Paris. Parmi les membres du jury, on notera, par ailleurs, l'écrivain algérien, Wacini Laredj, le traducteur et universitaire, Bessam Barake, secrétaire général de l'Union des traducteurs arabes, le poète algérien, Azzedine Mihoubi, directeur général de la Radio algérienne et ex-président de l'Union des écrivains arabes, l'écrivain Georges Morin, président de l'association Coup de Soleil, l'écrivain et éditorialiste libanais, Fayçal Jelloul, et l'écrivain romancier libanais, Gorges Rassi notamment. Abdelghani Sebata, président de l'Académie, a estimé que le titre de Commandeur de la culture arabe, décerné au chef de l'Etat, est une reconnaissance du «rôle positif et efficace» qu'il a joué aussi bien à l'échelle nationale, régionale qu'internationale pour promouvoir la culture arabe. «L'Algérie est revenue en force sur la scène internationale. Elle a su dépasser la période difficile qu'elle a traversée et se consacre pleinement au développement de la culture et de la langue arabes, à la promotion des dialogues entre les cultures et civilisations, entre le monde arabe et l'Europe et au développement des échanges culturels», a-t-il indiqué. Jean-Pierre Faye, pour sa part, s'est «réjoui de la décision unanime» du jury, car explique-t-il «le choix de l'Algérie et du Président Bouteflika est un choix profond et justifié. Il représente également une reconnaissance des efforts déployés pour promouvoir la culture arabe.» Aussi, c'est dans le prolongement des activités d'une association, mise sur pied en 2005 pour contribuer à l'enseignement de la langue arabe au profit d'un public non-arabophone et de l'Institut des sciences de la langue arabe Al-Lissane, lancé une année plus tard, que l'actuelle Académie euro-arabe de la culture et de la communication a été créée en 2008. Elle s'est fixé, entre autres, pour objectifs de nourrir et entretenir le dialogue des cultures, d'établir les rapprochements nécessaires en faveur de relations durables entre le monde arabe et l'Europe. Elle édite également un magazine Al-Lissane Al-Horr. Son dernier numéro a été complètement dédié à la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Il comporte des comptes rendus des différentes activités, semaines culturelles arabes organisées dans ce cadre, des entretiens et des portraits d'intellectuels algériens et arabes. Les organisateurs ont annoncé, au cours d'une conférence de presse, que des prix honorifiques seront également décernés, au mois de juillet, à des hommes de culture, intellectuels et universitaires algériens, à Paris. Il a été décidé aussi que cette distinction sera décernée annuellement aux chefs d'Etat ou de gouvernement en exercice qui sont les plus engagés et impliqués dans la promotion interculturelle arabe ou euro-arabe. L'Académie désigne une commission préparatoire chargée de présenter un rapport, mettant en relief les actions et les réalisations de trois chefs d'Etat et ou de gouvernement. C'est sur la base de ce rapport qu'un jury composé d'intellectuels arabes, établis dans le monde arabe ou en Europe, désigne le lauréat parmi les trois candidats. Notons que l'Algérie a connu, en effet, l'année écoulée un vaste chantier de restructuration culturelle, impulsé par «l'événement», «Alger, capitale de la culture arabe,» Une médaille pour notre Président, qui intervient aussi au moment où ses «grands projets culturels» entament, pour certains, leur chemin de croisière. Parmi ceux-là, on peut relever l'inauguration du Musée national d'art moderne et contemporain d'Alger, la restauration de Dar Mustapha Pacha et son aménagement en Musée national de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie, la transformation de Dar El Hamra (Casbah d'Alger) en Centre national de recherche archéologique, et l'inauguration récente de la Maison des artistes Dar Abdeltif et la réouverture de la salle Atlas en font partie. D'autres projets viendront consolider prochainement ce vaste programme qui tend, nous a-t-on appris, à réhabiliter l'image de l'Algérie sur le plan international et redorer ainsi son blason. Parmi ces projets ambitieux, on citera la construction de la Bibliothèque arabo-sud-américaine dont l'Algérie abritera le siège, sans oublier la dotation d'Alger d'une grande salle de spectacle à l'image du Zénith en France...Une médaille, ainsi, qui vient couronner, non seulement des efforts consentis en une année, mais se représente surtout comme un encouragement à poursuivre immanquablement ces projets. Autrement, à ne pas faire de la culture une célébration sporadique, mais oeuvrer pour sa pérennité comme étant le second souffle d'une nation...