Las stagiaires de l'Insfp de Ouaguenoun ont refusé, hier, de rejoindre les salles d'examen de fin de semestre. En grève depuis le 5 mai, ils posent comme condition pour reprendre les cours et les tests, le départ du DAF (directeur de l'administration et des finances). Le mouvement de colère des stagiaires est motivé, selon eux, par l'attitude «méprisante» de cet administrateur. Ils l'accusent, en effet, de laisser leur situation se détériorer au niveau de l'internat et de la restauration. Des accusations rejetées en bloc par le concerné qui estime que les doléances des stagiaires ont été entièrement satisfaites. Les problèmes, selon lui, ne sont apparus qu'après son refus d'accéder à la demande d'un élu de la commune de Ouaguenoun de réintégrer un stagiaire expulsé. Ainsi, après un mois de grève, la direction de la formation professionnelle de la wilaya s'était déplacée sur les lieux et a procédé à la fermeture de l'établissement à partir du 25 mai passé. Les stagiaires ont été invités à quitter l'internat en attendant d'être convoqués pour les examens de fin de semestre. Hier, jour d'examens, à la surprise générale, le comité des stagiaires est revenu à la charge en refusant d'entrer en classe avant le départ du directeur de l'administration et des finances de l'Insfp. La même plate-forme de revendications est mise de l'avant. Les stagiaires se disent décidés à aller jusqu'au bout de leur action car, estiment-ils, la direction de la formation, qui s'est rangée du côté du DAF, veut à tout prix valider l'année. Dans la déclaration remise à la presse, ils maintiennent le mot d'ordre de grève jusqu'au départ du responsable en question, se disant prêts à passer les examens le lendemain s'il le fallait. Par ailleurs, il est à signaler que le personnel de cet établissement s'est constitué, depuis quelques jours, en syndicat autonome. Ils estiment qu'ils n'étaient pas suffisamment représentés dans le précédent syndicat affilié à la section Ugta. Hier, un lourd climat régnait au sein de l'établissement. La direction menace de fermer l'internat et le restaurant si le refus de passer les examens perdurait. Dans ces conditions, les stagiaires affirmaient qu'ils espéraient, par leur ténacité, attirer l'attention du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels pour intervenir en faveur d'un dénouement de leur conflit avec le DAF.