Les bénéficiaires des logements Aadl dans la wilaya de Bouira sont courroucés. C'est le retard accusé dans la réalisation du projet de 168 logements qui a provoqué leur indignation. Ce projet devait être achevé et livré en octobre 2006. Or, à ce jour, rien n'a été fait, selon ces citoyens. Il faut noter que la wilaya de Bouira a bénéficié d'un quota de 300 logements Aadl. La première tranche comprenant 132 logements a été distribuée en date du mois d'avril 2006. Sur ce, les bénéficiaires ont décidé de se faire justice dans le cadre de la loi. Ils se sont alors constitués en association portant le nom d'Association cité 168 logements Aadl. Dans une déclaration adressée à la presse, ils reviennent sur la façon dont les 132 logements ont été distribués: «La distribution de cette première tranche de 132 logements pour le moins que l'on puisse dire, s'est déroulée dans des conditions floues et loin de toute transparence», lit-on dans la requête. Ajoutant dans ce sens que le dépôt des dossiers ainsi que la première tranche du paiement ont été effectués depuis fin 2003. Depuis cette date, soutiennent-ils, aucune suite n'a été donnée quant à l'avancement du projet. D'autre part, les bénéficiaires portent leurs doléances aux autorités compétentes afin de mettre un terme à ce problème. «Nous demandons aux responsables d'intervenir pour un meilleur suivi de ce projet qui tarde à voir le jour», écrivent-ils. Selon ces protestataires, les hautes autorités de la wilaya ont été saisies de ce problème, à savoir le secrétaire général de la wilaya, le président de l'APW et le directeur de l'agence Aadl de Bouira. «Ces derniers n'ont pas donné des réponses convaincantes sur ce sujet», ont-ils affirmé. Et d'enchaîner: «Nous avons même demandé la liste nominative des bénéficiaires de 168 logements auprès de l'agence, mais le responsable a refusé de donner suite à notre demande, ce qui laisse planer le doute sur cette affaire.» Plus loin, dans leur déclaration, ces mêmes bénéficiaires ont soulevé un autre problème: «Suite aux retards accusés dans la réalisation des 168 logements, nous sommes privés des autres programmes de logement», disent-ils. Cependant, on a appris de sources proches des services de la wilaya de Bouira que cette situation est en phase de règlement. Nos sources expliquent qu'il s'agit en fait d'un problème purement juridique en rapport avec l'assiette foncière abritant 132 logements en question. Cela intervient, ajoutent les mêmes sources, suite à une décision prise en ce sens lors d'un récent conseil de l'exécutif, présidé par le nouveau wali. La régularisation en question consiste en le «transfert de la propriété de ce foncier de l'administration des domaines au profit de l'Agence de wilaya de gestion et de régulation foncières», en vue de «permettre à l'Agence Aadl d'établir pour ses acquéreurs des actes d'attribution et de propriété», ont expliqué nos sources. Cette problématique du foncier est à l'origine de la «non-attribution à ce jour de nombreux locaux commerciaux aménagés aux RDC des immeubles AADL, et demeurés fermés depuis des années, en dépit de la forte demande dont ils font l'objet». Aussi, pour réparer ce préjudice, le wali a instruit les services concernés de procéder, au plus vite, à la régularisation de cette situation, assurent les mêmes sources.