Depuis quelque temps, la ville de Boghni (30 km au sud de Tizi Ouzou), connaît une multiplication sans précédent d'actes criminels. Agressions à l'arme blanche, cambriolages et rackets font désormais partie du quotidien de cette cité commerçante. En effet, rien que pour le week-end dernier, quatre agressions au couteau ont été commises et trois des quatre victimes se trouvent toujours dans le coma au niveau du CHU Nedir de Tizi Ouzou et au centre d'orthopédie de Ben Aknoun. Ce n'est pas tout puisqu'un jeune originaire de la ville de Tizi Ouzou et travaillant au bar Le Zéralda avait été touché par deux balles tirées avec un fusil de chasse par un client, vraisemblablement vexé par le comportement de la victime. Par ailleurs, à Mechtras (à trois kilomètres de Boghni), une vieille femme a été froidement tuée à coups de hache par un jeune de la région. Dépassée par la tournure des événements, la police a multiplié les rafles et les rondes nocturnes pour endiguer ce fléau. Selon les ser- vices de sécurité, ce sont là les séquelles des derniers événements dits du Printemps noir ainsi que le relâchement constaté par leurs services qui ont fait que la situation se soit exacerbée à grande échelle. L'usage abusif de barbituriques et de drogue et leur corollaire, le chômage, ne sont également pas étrangers à cette situation. Par ailleurs et pour parer aux cambriolages, les commerçants constitués en comité pour chaque quartier, ont engagé des vigiles qui veilleront la nuit sur leurs magasins.