Il va permettre de désengorger l'ancien qui ne répond plus aux normes. A dix heures du matin, le compteur électronique affichait le n°51. C'est-à-dire qu'en moins de deux heures, plus d'une cinquantaine d'assurés sont passés au guichet, ont, remis leurs feuilles de soins, et, pour la plupart, ont été payés et sont rentrés chez eux. Performance quasi-invraisemblable il y a moins d'une année... Le nouveau centre payeur de Réghaïa, placé en pleine cité DNC, a vécu, jeudi, son inauguration. Flanqué de ses principaux collaborateurs, dont M.Hessas, le sous-directeur de l'administration et des moyens, M.Derbaci, directeur de la Cnas de Boumerdès et responsable de tous les centres payeurs dans une périphérie immense, qui s'étend pratiquement de Rouiba, jusqu'à Dellys, était venu lancer un autre nouveau centre, après celui, très moderne, inauguré à Rouiba, il y a un peu plus d'un mois. Ce nouveau centre va permet- tre de désengorger l'ancien, situé à proximité, et qui ne répond plus aux normes acceptables des prestations et des remboursements. Selon un ancien assuré, il y a quelques mois encore, «il fallait se lever à six heures du matin et se présenter devant la porte d'entrée de la Cnas avant sept heures, si on voulait passer parmi les premiers. Ensuite, avec un peu de chance, on pouvait espérer être payé avant la fin de la journée, sinon, c'était pour le lendemain. Aujourd'hui, cela prend moins d'une heure. On respire mieux...». Pour M. Derbaci, le défi se résume en deux mots: «Il faut arriver à payer les assurés en temps réel, c'est-à-dire en cinq ou dix minutes d'attente». Une petite collation a permis aux assurés de goûter à la saveur du nouveau centre. Le responsable local de l'Ugta a improvisé un discours pour souhaiter aux travailleurs présents une bonne fête, féliciter les assurés pour cette nouvelle réalisation et mettre en exergue les efforts déployés par le directeur de la Cnas de Boumerdès, Mohamed Chérif Derbaci, depuis son installation, «pour arriver à contenir la demande quotidienne et à satisfaire les assurés». Bon accueil, meilleure réce-ption des demandes et des doléances, temps d'attente minimal, payement en temps réel, suivi et rigueur dans la gestion. C'est autour de ces thèmes que s'articule le discours de Derbaci face aux responsables des centres. Bien évidemment, les wagons ne suivent pas toujours, et certains centres sont plus avancés, mieux gérés que d'autres. «Ce n'est pas tant une question de moyens, mais une affaire d'hommes, de volonté, de compétences et de disposition à faire mieux», dira Derbaci en substance, au sortir de la cérémonie inaugurale. Avant le départ du directeur et de ses collaborateurs, une bonne centaine d'assurés avaient déjà été payés et sont rentrés chez eux. Pour apprécier ce changement, il fallait vraiment avoir vu ce qu'était l'ancien centre de Réghaïa et dans quelles conditions étaient reçus, payés ou renvoyés au lendemain, les assurés de la région. Il est vrai aussi que la promiscuité dans laquelle travaillaient les agents de la Cnas annihilait toute volonté de bien faire. Réghaïa et ses assurés respirent mieux depuis quelques jours. C'est un fait, vu, décrit et rapporté.