Le remboursement se fera désormais automatiquement par virement. La carte d'assurance électronique Chifa sera généralisée à travers le territoire national en 2010. C'est ce qui ressort de la visite effectuée hier, par une délégation du Conseil de la nation au centre de personnalisation à Alger où sont confectionnées les cartes Chifa. Les membres de la commission chargée des oeuvres sociales, du travail et de la solidarité nationale ont examiné de près ce système de remboursement électronique avant de le voter au Sénat. La visite intervient en prévision du débat prévu à propos des amendements introduits dans la loi relative aux assurances sociales, concernant l'utilisation de la carte électronique Chifa et rendant celle-ci obligatoire. Il convient de souligner que le prix de revient d'une carte Chifa est de 300DA pour 7 millions d'assurés sociaux. Inauguré par Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale le 19 avril 2007, ce centre répond aux normes les plus pointues en matière de technologie et de sécurité. Lancée en juillet 2007, l'opération a touché 5 wilayas, à savoir Oum El Bouaghi, Annaba, Tlemcen, Médéa et Boumerdès. Durant le mois en cours, 5 autres wilayas ont été concernées, en l'occurrence Oran, Constantine, Blida, Souk Ahras et Mila. Au total, ce sont 270.000 cartes produites au niveau des dix wilayas. Mme Souchane a expliqué à L'Expression que l'avantage majeur de cette carte est de «se faire rembourser automatiquement sans avoir besoin de se déplacer». «Cela fait gagner du temps et c'est plus sûr» a-t-elle ajouté. Les responsables de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), de leur côté, assurent que le recours à la carte Chifa impliquera une réduction notable dans les coûts de fonctionnement ainsi que des remboursements plus rapides des prestations. Ainsi, le remboursement se fera désormais automatiquement par virement, soit au compte de l'assuré social, soit à celui du prestataire dans le cadre de la formule du tiers payant. L'objectif est de maîtriser les dépenses de santé remboursées, de simplifier et d'accélérer les procédures de remboursement. Sur un autre plan, il s'agit de lutter contre les abus et les fraudes. Tous les prestataires de soins, médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens et établissements hospitaliers publics ou privés seront conventionnés dans le cadre de la contractualisation, afin de permettre le bon déroulement de cette opération. Ainsi, il suffit à l'assuré titulaire d'une carte sociale ordinaire ou de tiers payant de présenter sa carte à puce à son médecin traitant, après consultation, pour être remboursé ou pour pouvoir bénéficier de la gratuité des soins.