Il soutient que les PME d'autres pays européens n'attendent qu'un signe pour investir en Algérie. Les chefs d'entreprise se montrent plutôt optimistes, quant au projet de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Si l'on considère les résultats du sondage réalisé par l'Institut Ipsos et le cabinet Kpmg sur ce projet, près de 80% des patrons de PME seraient favorables à l'UPM. Le sondage a été réalisé auprès de 933 PME de six pays méditerranéens (Algérie, Espagne, France, Italie, Maroc et Tunisie) à l'occasion de la rencontre «Planète PME Méditerranée» tenue le 3 juin dernier à Marseille. Il montre que 79% des patrons attendent avec espoir ou confiance la création de l'UPM. Par ailleurs, 75% des chefs d'entreprise interrogés, de part et d'autre de la Méditerranée veulent établir un partenariat privilégié avec des entreprises implantées dans l'autre rive. Pour 42% d'entre eux, la priorité est au soutien à la création d'entreprises. Ces résultats ont été communiqués, hier, par Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME. Il était invité à une rencontre sur la petite et moyenne entreprise (PME) algérienne et ses perspectives dans l'espace euro-méditerranéen au forum d'El Moudjahid. Cette manifestation a été présentée, ajoute-t-il, comme le «prélude» ou encore la «préfiguration économique» du Sommet des chefs d'Etat de l'Union pour la Méditerranée (UPM). «Elle se voulait un espace où s'exprime cette volonté de faire de la PME un acteur important du processus de mise en place de l'UPM», a-t-il souligné. Il a relevé la proposition «concrète» faite durant cette rencontre par l'Espagne et l'Italie concernant la création d'une agence méditerranéenne de la PME qu'il faut, selon lui, encourager. «Il ne faut pas se focaliser uniquement sur les entreprises françaises en matière d'investissement étranger en Algérie», a-t-il dit M.Bensaci soutient, que différentes PME des autres pays européens sont en attente et sont plus engagées que les entreprises de l'Hexagone. «Je n'ai rien contre les Français, mais il faut arrêter de se focaliser sur les entreprises françaises. Il n'y a pas que les Français dans cette Méditerranée», a-t-il lancé, et d'enchaîner. «S'il y a des pays qui proposent une nouvelle ouverture sur le marché algérien et de nouvelles donnes, pourquoi pas? L'Algérie n'a jamais refusé une demande d'installation d'une entreprise qui peut lui apporter les nouvelles technologies et le savoir-faire». Durant cette rencontre, note l'orateur, plusieurs intervenants français ont longuement insisté sur «l'exemple marocain» pour démontrer que lorsque la législation est favorable et claire, les investisseurs français venaient avec d'importants projets même si quasiment tous les intervenants ont mentionné l'importance du marché algérien. «Nous avons perçu donc que l'implication des responsables algériens lors des manifestations internationales est indispensable», a-t-il dit. M.Bensaci a indiqué, en outre, qu'au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part des professionnels algériens du secteur, l'accent a été mis sur la contribution de l'Algérie au partenariat euro-méditerranéen, notamment dans le domaine énergétique et qu'elle attend en retour, un partenariat agissant comme levier de croissance pour ses entreprises. De son côté, M.Jean-Pierre Golon, représentant des investissements en Algérie a considéré que les relations algéro-françaises dépendent fortement des relations que sauront établir les entreprises des deux pays.