Le Parti des travailleurs a réuni durant ce week-end, au siège de la mutuelle générale des travailleurs du bâtiment, l'ensemble de ses cadres et de ses têtes de liste en vue de définir un programme commun pour la campagne électorale à venir. A l'issue de cette rencontre, la porte-parole du parti, Louisa Hanoune, a animé une conférence de presse dans laquelle elle a mis en avant les principaux thèmes et résolutions adoptés durant ces travaux. Il apparaît, de la sorte, que les résultats des législatives du 30 mai prochain seraient secondaires en comparaison des buts qui en sont attendus de la part du PT. Ce dernier, selon son porte-parole, cherche à en faire une tribune, une nouvelle occasion, en vue de défendre l'unité nationale, et de tenter de drainer le maximum de citoyens dans le combat que projette de mener le PT «contre la dislocation de la nation». Pour la porte-parole de ce parti, la Kabylie est une et indivisible du territoire national. «Des partis et d'autres groupes d'intérêt et d'influence peuvent y appeler au boycott ou au rejet des élections. Ils ne peuvent, toutefois, pas empêcher les gens de voter, et encore moins user de la violence pour arriver à cette fin». Aux yeux de ce parti, en effet, un boycott total des législatives de la part de la Kabylie signifierait un début de sécession dont le but inavoué ne serait autre que le partage futur des territoires du Sud et de la rente pétrolière qui va avec. C'est pour cette raison, donc, que le PT sera présent dans les wilayas de kabylie, qu'il y fera campagne normalement. Louisa Hanoune maintient même sa décision d'y animer des meetings, rappelant au passage que si des dérapages devaient en découler, chacun devra en assumer les conséquences pleines et entières. Le PT, en outre, a profité de cette rencontre pour souligner que les massacres actuels prouvent bien l'échec de la manière avec laquelle agit le pouvoir pour venir à bout de la crise sécuritaire. Pour le PT, la solution politique, démocratique et globale est plus que jamais d'actualité aujourd'hui. Revenant sur les législatives, le PT annonce avoir présenté 43 listes. Une fois n'étant pas coutume, toutes les listes rejetées ont fini par être acceptées de nouveau à la suite des décisions de justice rendues en faveur du PT. Seule, la liste de Tiaret demeure encore pendante pour le moment. Les candidats, apprend-on encore, sont tous des travailleurs. Parmi eux figurent beaucoup de cadres et de syndicalistes. Pas moins de 60 font partie des candidats. Parmi elles, quatre sont des têtes de liste alors que les autres sont toutes placées, soit à la seconde, soit à la troisième place. Très optimiste sur ses chances, et au cas où l'impartialité de l'administration demeurait en l'état, le PT compte se doter au moins de son propre groupe parlementaire ce qui lui permettrait de se montrer plus efficace dans le combat, en faveur des travailleurs et contre la mondialisation.