Les concepteurs du projet n'auraient pas tenu compte du cadre de vie des résidents. Prise de conscience citoyenne. Les habitants de la cité des 36 Logements de la commune de Larbaâ Nath Irathen, sont montés au créneau pour dénoncer la décision des élus locaux de délivrer l'autorisation de construire, à une entreprise sur le terrain d'assiette du parc communal. Les 36 familles résidantes et les 40 autres habitants la périphérie s'élèvent contre cette mesure prise par les autorités locales. Elles considèrent que l'approbation du mégaprojet de 70 logements est contraire aux normes de construction et de l'urbanisme. En effet, la proximité de cette cité avec le chantier en cours, annonce aux habitants des problèmes qui doivent interpeller les services concernés. Les représentants des résidants considèrent qu'il est dans la logique des choses, que de régler les problèmes des uns sans en créer à autrui. C'est en ces termes qu'ils ont adressé un courrier au ministre de l'Habitat, au ministre de l'Environnement, au wali, au président de l'APW, à la Duch et aux autorités communales. Les pétitionnaires s'opposent à la construction de ce projet au niveau de l'espace du «parc communal» car, estiment-ils, les sept bâtiments ne laisseront plus d'espace au cadre de vie des habitants de la cité déjà existante. S'appuyant sur la loi 07-06 du 13/05/2007 relative à la gestion, la protection et le développement des espaces verts, ces familles dénoncent dans leur pétition l'occupation par les nouvelles constructions des espaces réservés à l'amélioration de ce cadre. Pour justifier leur opposition au projet de construction des logements, qui est déjà en cours de réalisation, les habitants de la cité des 36 Logements font prévaloir une panoplie d'arguments liés essentiellement aux conditions de vie dans les cités. Leurs représentants affirment qu'il est inadmissible de construire 70 logements dans une superficie déjà peu suffisante pour les habitations existantes. Ils considèrent, d'une part, qu'avant l'autorisation de réalisation de ce projet, ils étaient déjà lésés dans leurs droits. D'autre part, ils tiennent à souligner cette contradiction au concepteur de ce mégaprojet. Selon eux, ce dernier devait avant tout penser au cadre de vie et aux conditions de sécurité des habitants. Outre l'hyperdensité et l'absence des espaces de jeu qui généreront inéluctablement des fléaux sociaux, les architectes ont, selon les habitants, ignoré le risque sismique. Enfin, pour prévenir éventuellement des suites fâcheuses, les pétitionnaires demandent la désignation d'une commission compétente et impartiale, à même de statuer sur la conformité d'un tel projet. Celle-ci, espèrent-ils, tiendra compte des règles de l'urbanisme et des lois relatives à l'environnement et aux espaces verts.