Encore une fois, Gazprom s'est voulu rassurant et a écarté toute entente sur les prix. Le groupe gazier russe Gazprom n'est pas favorable à la création d'une Opep du gaz. C'est ce qu'a laissé entendre Alexander Medvedev, vice-président du conseil d'administration de Gazprom, en marge de la cérémonie d'ouverture du bureau de représentation de ce géant russe à Alger. En effet, à une question relative à la position du groupe russe à l'égard de l'idée d'une organisation défendant les intérêts des pays exportateurs du gaz (Opep du gaz), M.Medvedev a réaffirmé que Gazprom ´´ne voit pas d'intérêt pour une telle organisation sur le moyen ni même sur le long terme du fait que le marché gazier est totalement différent de celui du pétrole´´. La déclaration a eu lieu en présence du vice-président de Sonatrach, M.Chawki Rahal. Toutefois, le haut responsable de la compagnie gazière russe a fait savoir que Gazprom est pour la poursuite du dialogue qui existe déjà dans le cadre du Forum du gaz qui regroupe les plus importants exportateurs de gaz et qui devrait se réunir à Moscou dans les prochains jours. Pareil message est on ne peut mieux explicite, venant à point nommé pour dissiper les craintes des pays européens, car, rappelle-t-on, les Européens déjà échaudés par la crise récente qui opposa la Russie à l'Ukraine, la Géorgie et le Belarus, ne voient pas d'un bon oeil le rapprochement entre l'Algérie et la Russie, deux importants exportateurs de gaz. L'UE craint en effet la création de ce qu'elle appelle le «cartel du gaz» qui pourrait, selon elle, peser sur les «prix et les approvisionnements». Surtout que l'Algérie et la Russie sont, avec la Norvège, ses principaux fournisseurs, avec respectivement 160 et 60 milliards de m3 par an. Néanmoins, le responsable du groupe gazier russe a ajouté: ‘'Gazprom est pour la poursuite du dialogue qui existe déjà dans le cadre du Forum du gaz, qui regroupe les plus importants exportateurs de gaz et qui devrait se réunir à Moscou dans les prochains jours´´. Des propos nuancés qui maintiennent que la Russie, à l ‘instar de l'Algérie, n'opte pas pour l'instant pour une organisation «lourde» qui pourrait influencer sur les prix du gaz. S'agissant, par ailleurs, de la réunion dimanche à Djeddah (Arabie Saoudite) des pays producteurs et consommateurs de pétrole pour discuter de la hausse des cours, M.Medvedev, s'est gardé de s'exprimer sur la position officielle de la Russie, soulignant cependant que Gazprom n'était pas concerné par cette réunion car son activité est limitée au secteur gazier. Selon l'émissaire russe, le groupe gazier russe Gazprom souhaite développer ses activités en Afrique ‘'avec un partenaire important dans la région comme Sonatrach'', deux projets de coopération dans l'extraction et l'exportation du gaz étaient prévus dans un premier temps. ‘'La coopération avec Sonatrach ne va pas se limiter en Algérie, mais les deux compagnies vont travailler ensemble dans d'autres pays en Afrique et ailleurs´´ a indiqué M.Medvedev. Sur ce point, le vice-président de Sonatrach a précisé, de son côté, que les perspectives de partenariat pourraient couvrir également les activités de transport de gaz et l'échange de marchés.