«La création d'un observatoire arabe de prévention contre les risques sismiques ainsi que d'autres catastrophes naturelles est une urgence», a souligné Noureddine Moussa. Parce qu'ayant les mêmes problèmes dans le secteur de l'habitat que ces pays doivent penser à des solutions communes. Pour ce faire, l'Algérie a proposé les siennes: «Accélérer les mesures relatives à la création d'un observatoire arabe de prévention contre les risques sismiques ainsi que d'autres catastrophes naturelles est une urgence», a déclaré hier Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme lors de la 10e session du Conseil des ministres de l'habitat des pays de l'UMA. Cette proposition approuvée lors d'une session tenue en décembre 2002 à Alger «n'est adoptée que par trois pays: l'Algérie, la Syrie et la Jordanie», se désole Noureddine Moussa. S'agissant de son utilité, il contribuera, selon notre vis-à-vis, à l'intensification et à la coordination des efforts entre les pays arabes pour le développement des recherches et études. Celles-ci visent la prévention et la gestion des risques et dégâts causés par les catastrophes naturelles. Il rappelle dans ce chapitre le séisme du 21 mai 2003 qui a frappé Boumerdès et Alger. Y a-t-il un élément révélateur pouvant justifier la véracité de la coopération à laquelle ont appelé les pays de l'UMA? «Nous travaillons pour que le processus soit réel», répond Noureddine Moussa. Et d'exprimer son souhait d'intensifier les échanges entre les centres spécialisés dans le domaine de la construction, notamment avec la Tunisie. Cette coopération est à ses yeux, «une nécessité en vue de l'élaboration d'un programme d'action intégré, en application des directives des chefs d'Etat de l'UMA.» De son côté Samira Khiache Belhadj, son homologue tunisienne, a exprimé la volonté de son pays de faire profiter les partenaires algériens de son expérience dans le domaine de la rénovation urbaine et de la maîtrise foncière. En termes de propositions, Ahmed Toufik Hadjira, ministre marocain de l'Habitat, a appelé à la création d'une entreprise pour l'investissement et la redynamisation du foncier maghrébin. Lors de son intervention, le secrétaire général de l'UMA, Habib Benyahia, a mis l'accent sur la nécessité de la mise en place d'une stratégie maghrébine prospective, saluant le bilan d'activité de la dernière session du conseil. A ce propos, il a souligné les efforts du secrétariat en vue de réaliser les objectifs tracés. Selon ses propos, «la redynamisation de l'action inter-maghrébine est tributaire d'un plan d'action axé sur les intérêts économiques des pays du Maghreb, à travers l'élaboration de priorités propres à chaque secteur». Evoquant les 37 conventions liant les cinq pays du Maghreb depuis les années 1990, M.Benyahia a précisé qu'«il s'agit aussi de mettre en place un plan commun en matière d'habitat et d'urbanisme, susceptible de relever les défis propres à la région, parmi lesquels la création de 5 millions de postes d'emploi à l'horizon 2015». Il convient de préciser que les travaux de la cette 10e session du Conseil des ministres de l'habitat des pays de l'UMA, se sont soldés par des recommandations intéressantes. Pour les législations relatives aux marchés publics, le Conseil a appelé à la mise en place d'un système informatique maghrébin sur ces marchés dans le but de faciliter la participation aux projets réalisés par différents pays. Le conseil de l'UMA a également recommandé d'échanger les informations sur la classification des transactions dans chaque pays en vue de faciliter la contribution aux marchés publics par une convention maghrébine.