Les Canadiens s'impliquent dans la production du lait en Algérie. Quelque 3000 à 4000 génisses seront importées prochainement. Quatre fermes pour l'élevage et la production du lait seront installées. Un partenariat avec la société canadienne «Belle Fontaine internationale» et la Chambre nationale de l'agriculture a été conclu récemment. C'est ce qu'a déclaré à L'Expression le représentant de la société Marc Lavigne. «Nous allons installer ces fermes à l'Est, à l'Ouest et au Centre pour soutenir la production du lait et des génisses», a-t-il affirmé. Le coût de ce projet est estimé, selon lui, à 20 millions de dollars canadiens. Le financement sera assuré à hauteur de 50% par la société canadienne et le reste par la Chambre nationale de l'agriculture. La société canadienne offre un «trois en un», à savoir le financement, l'importation de génisses et le transfert technologique. Classée comme premier éleveur au Canada, Belle-Fontaine internationale a choisi l'Algérie pour s'installer. «C'est le premier projet dans la région du Maghreb», a précisé M.Lavigne tout en soutenant que les opportunités d'investissement sont plus intéressantes en Algérie. La réalisation de ce projet va réduire la crise du lait. Le représentant de la société affirme que chaque tête offre un minimum de 25 litres de lait par jour. Selon notre interlocuteur, le projet est en phase finale de négociations. Les travaux seront lancés début septembre ou au plus tard en octobre prochain. Il y a lieu de rappeler, que pour désamorcer la grave crise du lait qui se profile, l'Algérie importera 145.000 génisses. Cette décision d'importer des vaches, explique le secrétaire général au ministère de l'Agriculture, est de nature à satisfaire la demande nationale estimée à plus de trois milliards de litres par an. «Cette mesure permettra de réduire la facture d'importation de lait en poudre, qui a atteint 600 millions de dollars par an, et de combler le déficit, qui est estimé à 900 millions de litres», a indiqué le secrétaire général du ministère de l'Agriculture. Dans six mois, le stock national de lait en poudre atteindra son plus bas niveau. Avec une consommation de 110 litres par an et par habitant, le lait demeure un produit stratégique pour le pays. C'est pourquoi le département de Barkat met le paquet d'ores et déjà, pour éviter le pire.