La réécriture de l'Histoire concernant la période coloniale en Algérie fait toujours l'objet de débat. Lors de son passage, hier, à Bouira, le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) et ex-ministre des Moudjahidine, Saïd Abadou, a indiqué qu'une rencontre est prévue pour aujourd'hui avec le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza afin de discuter de la manière de réécrire l'Histoire coloniale. Sur ce plan, M.Abadou a insisté sur la nécessité et l'urgence de l'enregistrement des témoignages des anciens maquisards encore en vie. Selon le responsable de l'ONM, il s'agirait bien d'une autre façon de sauvegarder l'histoire et d'aller à la source, et aussi exploiter d'une manière efficace ce qui reste des souvenirs de ces hommes. Il faut savoir également que la moyenne d'âge des moudjahidine encore en vie est très avancée. La grande majorité souffre de maladies diverses, l'empêchant parfois d'apporter son témoignage. Parlant de l'Organisation, M.Abadou a souligné qu'auparavant, l'ONM s'est tenue à l'écart des événements au sujet de l'Histoire. Ce qui amène, cette fois-ci, les responsables de l'ONM à changer de stratégie et de se mettre entièrement au service de la réécriture de l'Histoire de l'Algérie de l'époque coloniale. Et cela, bien sûr, sans se départir de sa vocation initiale, qui est la prise en charge et aussi la défense des droits des anciens moudjahidine. Sur un autre volet, la question de la prise en charge de la famille révolutionnaire sur le plan médical est aussi une responsabilité de l'Etat. De ce fait, il a appelé à ce que cette frange de la société ait à sa disposition tous les moyens possibles. Comme il a tenu à souligner que l'Organisation nationale des moudjahidine va suivre de près l'application des textes de la nouvelle loi sur le chahid et le moudjahid. Ainsi, le combat pour les droits de la famille révolutionnaire continue.