Le village de Taourirt Moussa à Beni Douala, a été, hier, 25 juin, la destination de quelques milliers de personnes. Venues se recueillir sur la tombe du chanteur Lounès Matoub, assassiné la même date en 1998, les processions étaient composées essentiellement de ces fans, admirateurs et amis. Ils se sont déplacés de toutes les régions de Kabylie, d'Alger et même d'autres wilayas du pays. Dans l'après-midi, une délégation composée du staff technique de la JSK, conduite par l'entraîneur-adjoint Mourad Rahmouni, s'est rendue sur les lieux. A cette occasion, une gerbe de fleurs a été déposée à Tala Bounane, lieu de son assassinat avant que les présents ne se recueillent sur sa tombe à Taourirt Moussa. Devant cette foule de visiteurs, la mère du défunt a rendu hommage à tous ceux qui n'ont pas oublié. Tandis que sa soeur, Malika, a appelé les autorités compétentes à rouvrir l'enquête sur la mort de Lounès. La veille, la Maison de la culture de Tizi Ouzou a abrité une journée d'étude sur l'oeuvre poétique du chanteur. Des communications sous divers thèmes ont retracé la vie artistique de ce chantre de la chanson kabyle. Toutes les communications ont mis en relief la personnalité et l'oeuvre de cet homme au verbe à fleur de peau. Ainsi, Malika Ahmed Zaïd a mis en relief, lors de son intervention, l'héritage et l'ancrage féminin de la poésie matoubienne, Ce 10e anniversaire de sa mort a, en fait, été l'occasion pour ses fans, qui étaient de simples gens qu'il aimait appeler «les laissés-pour-compte», de lui rappeler qu'ils ne l'ont pas oublié. Il avait toujours un mot gentil à dire à tous ceux qui l'abordaient.