Les forces de l'ordre mènent des ratissages dans tous les massifs où sévissent les groupes armés. Les opérations de ratissage déclenchées pratiquement sur tous les massifs forestiers du pays, de Chlef à Tébessa, semblent produire leur effet. Tébessa et Yakouren semblent vouloir devenir la tombe du Gspc. La grande traque de l'été semble s'inscrire dans la durée. Les forces de l'ordre, qui ont déclenché, sur pratiquement tous les massifs forestiers et autres lieux, réputés comme étant des lieux de transit et de refuge des groupuscules armés, des ratissages. Ces opérations, souvent appuyées par des escadrilles héliportées, sont bien là pour un bon moment, à suivre les déclarations faites sur le terrain par le général Gaïd Salah. Les forces des 1re, 4e et 5e Régions militaires semblent décidées à nettoyer ces régions qui vont de Chlef, Blida et Boumerdès jusqu'à Tébessa et Khenchela, en passant par Yakouren, Jijel et Collo. A Yakouren, les bombardements et les pilonnages des zones, suspectées d'être des zones où se seraient réfugiés les groupes armés, qui avaient respecté un moment d'accalmie, ont repris avant-hier et de plus belle. Ce qui a fait dire aux observateurs que le groupe traqué depuis le 13 juillet écoulé, quand la gendarmerie et le poste de la garde communale ont été la cible d'une attaque, fort heureusement repoussée grâce à la rapide intervention des forces de l'ANP et des hélicoptères à vision nocturne est toujours là. Malgré la perte de plusieurs de ses éléments, ce groupe qui, selon des sources, se serait réfugié au plus profond du massif forestier et, selon d'autres, aurait débordé même sur l'Akfadou, serait toujours encerclé par les forces de l'ordre. L'accalmie respectée par l'ANP dans le pilonnage de cette zone ne serait, en fait, selon des spécialistes de la chose sécuritaire, qu'une tactique de guérilla afin que les éléments armés puissent penser qu'ils sont en mesure de «sortir» afin que les forces de l'ordre puissent les capturer vivants, ce qui est apparemment recherché. D'aucuns affirment que, depuis les régions de Chlef, Boumerdès, et Yakouren, des groupes seraient arrivés à fuir vers les régions de Jijel et de Collo. Mais même là, les forces de l'ANP poursuivent leur traque et, sans aucun doute, arriveront certainement à les éliminer. Cette nouvelle donne au plan sécuritaire, avec le renseignement semble très bien fonctionner avec une meilleure prise, sur le terrain, des forces de l'ordre, avec des opérations souvent meurtrières pour les groupes armés. En Kabylie, et depuis pratiquement le printemps dernier, après la série des bombes ayant visé la gendarmerie de Si Mustapha, la Bmpj de Draâ Ben Khedda et le commissariat de Mekla, les sorties, sur le terrain, des forces de l'ordre se sont multipliées et les ratissages ont pratiquement touché la plupart, sinon tous les massifs de la région. Il reste que la Kabylie a un relief particulier qui permet, souvent, aux groupuscules armés d'échapper à la traque. Le dernier ratissage en date, celui de Yakouren, n'a pas encore totalement livré son bilan, même si l'on suppute que plusieurs terroristes ont été abattus et d'autres capturés, après avoir été blessés. Le chef du groupement de gendarmerie de Tizi Ouzou, devait animer un point de presse, sans doute, pour donner un premier bilan de cette opération, mais ce point de presse a été reporté sine die. Une seule chose est certaine, les forces de l'ordre seront à Yakouren jusqu'à l'élimination totale du groupe et du nettoyage de ce massif.