Il faut songer à autre chose qu'à ces pénibles histoires d'une D1 à 20 clubs ou plus. Le championnat de la division1 et celui de la division2 ne devraient pas subir de modifications. C'est ce qu'aurait suggéré la commission des techniciens chargée d'étudier une nouvelle formule pour le système de compétition. En somme, pour la saison 2008-2009, celle qui vient, on devrait en rester à une division1 à 16 clubs et une autre à 18 clubs. Les accessions, celles du MCEE, du MSPB et de l'USMH ou du RCK (on devait connaître le verdict du litige opposant ces deux derniers clubs hier soir après la réunion du Bureau fédéral de la FAF) ainsi que les relégations du MCO, de l'OMR et du WAT seraient ainsi confirmées. Disons-le de suite, si elle venait à se matérialiser, une telle initiative serait applaudie par la majorité des amoureux du football. L'éventualité de mettre en application un championnat à blanc, sinon de modifier la division1 en la portant à 20 clubs ou en la scindant en deux ou trois groupes s'apparentait beaucoup plus à une opération de repêchage de certains clubs recalés, condamnés à la relégation ou à ne pas accéder, qu'à une démarche visant à apporter un plus à notre football. Par le passé, on avait testé, en de multiples occasions, des variantes de ce genre, toujours dans le but de faire progresser la discipline, en vain. Une division1 à 16 clubs et une division2 à 18 clubs sont les solutions idoines pour la bonne marche de la compétition nationale. Du moins en ce moment. Parce qu'on ne peut rester indéfiniment dans ce schéma qui, à la longue, risque de se scléroser. Il faut, incontestablement, passer à autre chose qui puisse servir les intérêts du football algérien. C'est ce que préconiserait la commission des techniciens qui a planché sur le sujet. Les textes de loi invitent les associations sportives à se transformer en association à but lucratif sous la dénomination de clubs professionnels. Il apparaît clairement que le football algérien est devenu quelque chose de très rentable s'il est bien géré, notamment au niveau de ses clubs. Seulement, il ne s'agit pas de tous les clubs. L'idéal, selon la commission, serait de parvenir à créer au-dessus de l'actuelle division1, une division excellence composée d'une douzaine de clubs qui seront versés dans le professionnalisme. Il faut bien comprendre que ces douze clubs seront choisis avec énormément de sérieux et chacun d'eux devra répondre à un cahier des charges des plus rigoureux. On insistera surtout sur l'obligation, selon laquelle chacun d'eux fera valoir la possession d'un centre de formation ou la promesse écrite qu'il en aura un dans des délais respectables. Si ces délais sont dépassés, le club en question perdrait sa qualité de club professionnel, ou du moins, il ne ferait plus partie de la division excellence. Il reste entendu que le professionnalisme dans le football ne se résumerait ad vitam aeternam à ces douze clubs. Au fil des ans, ce nombre ira en s'amplifiant selon les clubs qui répondront au cahier des charges. Parallèlement à ce processus, la FAF pourrait envisager une base de la pyramide du football beaucoup plus élargie sachant qu'au niveau de wilayas on fait beaucoup plus dans le bricolage qu'autre chose. Cela demande des moyens et le MJS serait partant pour soutenir cette idée, sachant que le ministre, M.Hachemi Djiar défend la thèse que les clubs ont besoin d'être structurés. Toujours est-il que l'on était dans l'attente de la réunion du bureau fédéral d'hier, une réunion qui devait étudier le problème même si la question n'était pas inscrite à son ordre du jour.