Plusieurs quartiers de la ville sont envahis par les eaux usées outre l'existence d'une nappe phréatique. Présidant la deuxième session ordinaire de l'APW, M.Abdelmalek Boudiaf, wali de Constantine, est revenu sur le problème de glissements de terrain qui, selon lui, n'est nullement un phénomène. Pour le chef de l'exécutif «c'est un faux problème», et de souligner qu'il s'agit beaucoup plus d'une «infiltration des eaux», qui, a priori, constitue un véritable danger puisqu'elle serait, selon toute vraisemblance, à l'origine de la majeure partie des maux que connaît Constantine. Ainsi, il est admis que les glissements de terrain ne sont pas liés à la nature géotechnique du sol. En effet, une importante nappe phréatique a été constatée en-dessous de la ville de Massinissa, Souika, le lycée El-Houria, la Maison d'arrêt d'El Koudia et la route de l'ancien abattoir, pour ne citer que ces lieux. Ces quartiers sont, selon le premier responsable de la ville, envahis par les eaux usées en plus de l'existence de sources naturelles. Ces eaux qui se perdent dans la nature causent d'énormes dégâts, a-t-il souligné, lesquels sont estimés à près de 6,9 milliards de dinars. Durant cette même session, le wali indiquera que les travaux du projet du tramway débuteront le 2 août prochain avec la démolition de la tribune du stade Benabdelmalek, située sur le tracé du projet. Continuant sur sa lancée, le wali ajoutera qu'une nouvelle enveloppe estimée à 70.000 euros par les experts de l'Entreprise du métro d'Alger, coréalisatrice du projet en partenariat avec la firme italienne, sera consacrée au financement des opérations de modernisation et de rénovation du stade dont les tribunes seront entièrement couvertes. Le wali s'est également engagé à procéder à des opérations de réaménagement des voies endommagées suite aux travaux de rénovation des réseaux d'AEP. En outre, il a annoncé l'inscription officielle d'un projet au bénéfice du chef-lieu de wilaya portant sur deux nouvelles lignes de téléphérique pour lesquelles des études de faisabilité seront «incessamment entamées». La première, opérationnelle depuis le 6 juin 2008, reliera la localité de Bekira, au nord-est de Constantine, au centre hospitalo-universitaire (CHU). La seconde fera la jonction entre le quartier de Sidi Mabrouk et la place Kerkri, au coeur de la ville. Tandis qu'une troisième ligne, en projet, reliera l'université Mentouri à la gare ferroviaire centrale. Cette ligne fera l'objet d'une inscription ultérieure afin de permettre aux étudiants et aux citoyens de «rejoindre, d'une manière régulière et rapide, le campus central ou emprunter une correspondance, via le tramway, vers la cité Zouaghi où sera érigée la station routière multimodale», a précisé le wali. Abordant l'état des grands chantiers lancés ou en instance, il révélera que d'autres projets futuristes et très ambitieux, dignes de la capitale de l'est du pays seront dévoilés en octobre prochain. En attendant l'automne, le wali a affirmé que le projet du viaduc de Constantine sera officiellement présenté, demain, par les experts du bureau d'études brésilien retenu.