Les vacataires invitent le ministre de l'Education à régler définitivement leur problème avant la fin de ce mois de juillet. La situation des enseignants contractuels se détériore de plus en plus. Ces vacataires de l'enseignement menacent d'entamer une grève de la faim, si le ministre de l'Education nationale refuse de répondre à leur demande consistant en leur intégration permanente dans leurs postes. C'est ce qui ressort de la conférence de presse animée hier à Alger par Mourad Boudelal, chargé de communication du Conseil national des enseignants contractuels, affilié au Syndicat autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). L'orateur fait savoir que les enseignants contractuels ont saisi par correspondance, en début de semaine, différents groupes parlementaires qui ont promis de transmettre au ministre de l'Education nationale, leurs doléances. «Si le ministre maintient son refus, nous allons passer tout de suite à l'acte. Nous allons entamer une grève de la faim devant le siège du Snapap à El Harrach (Alger)», a indiqué le conférencier. «La réponse tant attendue du ministre en charge du secteur est prévue avant la fin de ce mois de juillet», a-t-il ajouté. Les 40.000 enseignants contractuels exerçant dans les trois paliers de l'éducation nationale, soutiennent qu'ils n'ont pas accès aux droits les plus légitimes garantis par le Code du travail. Ils n'auraient pas perçu leurs salaires depuis des années, en dépit de leur assiduité et dévouement. Dans l'une de ses déclarations précédentes, Boubekeur Benbouzid avait sommé cette catégorie d'enseignants de se soumettre au concours de recrutement que son département ministériel organise chaque année en liaison avec la Fonction publique. De leur côté, ces vacataires dénoncent la «mauvaise gestion de ces concours de recrutement». Ils proposent ainsi d'être titularisés en se basant sur leurs années d'expérience. «Nous avons participé au concours d'accès au poste d'enseignant comme l'a annoncé et insisté le ministre de l'Education, mais à chaque fois, le concours est soit annulé sans aucun prétexte, soit on ne prend pas en considération les admis ou alors ils ejettent notre candidature, car nous ne remplissons pas les critères», a souligné l'orateur. Interpellé par L'Expression au sujet d'un éventuel boycott du concours, le conférencier a précisé que «si certains vont le boycotter, et que d'autres vont le passer, alors il n'y a pas mieux que de passer à la grève de la faim». Pour arracher leurs droits, les contractuels ont saisi par écrit toutes les instances susceptibles de prendre en charge leurs doléances, notamment le ministre de l'Education nationale, le chef du gouvernement, les députés et les sénateurs. Ils ont pris part à toutes les actions de protestation afin de sensibiliser les responsables du secteur de leur situation. Néanmoins, en dépit des réponses, jugées inacceptables par les concernés, ces contractuels «refusent de baisser les bras». Ils sont déterminés à poursuivre leur «combat afin de vivre et d'exercer leur métier dans la dignité et la légitimité».