Un convoi assurant l'approvisionnement d'un poste avancé est tombé dans un guet-apens entre Mazer et Tala Mimoun. Les sbires de Hattab, traqués à Sidi-Ali Bounab et Mizrana, ont réussi à dresser une embuscade au lieudit Tala Mimoun, près de Mazer, en Kabylie maritime. C'est vers 13h, que le convoi assurant le ravitaillement du poste avancé de Tala Mimoun est tombé dans une embuscade. Le convoi commence par sauter sur des engins explosifs, enterrés sous terre, près des bouteilles d'acétylène, transformées en bombes, actionnées de loin, et un groupe terroriste, de 20 à 30 éléments assez bien armés, a arrosé le convoi. 15 militaires ont été tués et 7 blessés ont été enlevés par les terroristes qui ont également fait main basse sur les armes. Selon des riverains, durant plus d'une demi-heure, on a assisté à un échange de coups de feu. Une fois leur forfait accompli, les terroristes se sont retirés en s'enfonçant dans la dense forêt de Mizrana. Peu après, les forces de l'ANP, qui ratissaient depuis près de quatre jours la région, ont commencé la traque. Des tirs ont été entendus par la suite, mais aucune information fiable n'a pu être récoltée. Plusieurs sources parlent de «terroristes» abattus, sans autres précisions. Il y a lieu de signaler que depuis près de trois semaines, les forces de l'ordre ratissent le massif forestier de Sidi-Ali Bounab. Plusieurs caches, dont une infirmerie de campagne, un «atelier» de fabrication de bombes et d'importantes denrées alimentaires ont été découvertes. Dans leur traque des hommes de Hattab, les forces de l'ordre ont, selon des sources fiables, pu mettre hors d'état de nuire près d'une vingtaine de terroristes. C'est cette traque des forces de l'ANP qui a fait sortir les éléments du Gspc de leur tanière. Même si tout le monde s'accorde à dire, qu'en fait, les jours des criminels pris dans la masse sont comptés, il n'en demeure pas moins qu'ils ont, hélas, réussi à semer la mort à Tala Mimoun. La Kabylie, qui a connu un certain calme depuis quelques mois, a néanmoins enregistré plusieurs actes terroristes. C'est le cas à Tigzirt, où il y a quelques mois, deux véhicules de la Bmpj, sont tombés dans un guet-apens. Huit policiers y avaient laissé la vie. Au début de l'année en cours, c'est une patrouille militaire qui a sauté sur un engin explosif, sur la route de Sidi-Ali Bounab, faisant une dizaine de blessés. La Kabylie secouée, de temps à autre, par de semblables attentats, cherche désespérément à s'accrocher à un espoir, celui de bientôt voir toute la région sécurisée.