122 familles qui vivaient dans des baraques à la cité dite «la SAS», Sidi Salem (Annaba), ont bénéficié, jeudi dernier, de logements flambant neufs construits sur le même site. Cette opération relogement était très attendue par les habitants de cette localité auxquels le nouveau wali avait promis, lors de sa visite effectuée il y a une dizaine de jours, de nouveaux logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. C'est un air de fête qui se dégage des lieux, des youyous qui fusent de toutes parts, des cris de joie, des rires et des chansons du terroir diffusées par des radiocassettes ajoutaient au bonheur de ces gens de condition modeste. Une vieille femme agitant l'emblème national nous confie qu'elle habitait dans cette cité qui lui rappelle le cauchemar de la SAS, vécu durant l'occupation et que pour elle, aujourd'hui, c'est une seconde Indépendance; elle et ses enfants ont tous eu des logements, elle en remercie toute l'Algérie, le président Bouteflika en tête. Restent les 186 autres familles habitant la même cité et qui espèrent voir bientôt le bout du tunnel. A celles-là aussi, le wali a promis que dans les semaines à venir ils seront relogés et cette cité sera définitivement éradiquée pour n'être plus qu'un mauvais souvenir. Selon le directeur de l'Opgi, les logements en question sont quasi finis et il ne reste plus qu'à finaliser les documents pour que l'attribution se fasse dans les meilleures conditions; cela prendra quelques semaines et tous seront logés. Selon nos informations, 3000 autres logements sociaux sont programmés pour en finir, une fois pour toutes, avec les bidonvilles qui ceinturent Annaba. Sidi Harb, El M'Hafer, Boukhadra et bien d'autres cités où les habitations précaires pullulent. Celles-ci seront démolies pour être remplacés par des cités modernes où il fait bon vivre. Si cela s'avère insuffisant, les autorités demanderont au gouvernement un programme spécial pour rendre à Annaba son aura d'antan et lui faire réintégrer sa place parmi les autres grandes villes du pays.
