Les agents de la Sûreté urbaine de la daïra de Ouaguenoun ont fait une première apparition avant-hier. Ils ont effectué, pendant un court moment, une opération de contrôle de régularité de conduite automobile en vérifiant les permis de conduire et l'application rigoureuse du port de la ceinture de sécurité. En effet, après l'arrivée d'un premier effectif au niveau du siège de la Sûreté urbaine, construit à quelque 100m du siège de la daïra de Ouaguenoun, il est prévu son inauguration officielle, ce 22 juillet, qui coïncide avec la Fête nationale de la police. A l'arrivée de ces agents dans la localité, chef-lieu appelé aussi Tikobaïne, des signes évidents de satisfaction apparaissent sur les visages des citoyens. Pendant ce court moment qu'ils ont passé sur l'intersection située devant le siège de l'APC de Ouaguenoun, un grand rassemblement s'est spontanément constitué. Après des années de détresse et de peur, un sentiment de sécurité et de protection commence à s'installer dans toute la région. Les citoyens rencontrés sur les lieux affirmaient que la région aurait dû être dotée d'une Sûreté urbaine depuis bien longtemps. En effet, ce sentiment de grand soulagement qui est apparu et la nouvelle de l'arrivée de ces agents, qui s'est répandue comme la poudre dans toute la région du nord de la wilaya, n'est pas né de rien. Bien au contraire, si les citoyens de la région nord de Tizi-Ouzou sont tellement soulagés, c'est parce qu'ils ont trop souffert. Lorsqu'en 2009 les autorités ont décidé de fermer la seule brigade de gendarmerie qui existait dans la commune de Boudjima, située à 10km de la daïra de Ouaguenoun, toutes les formes de banditisme et de délinquance ont trouvé le terrain propice. Après ce retrait du seul corps de sécurité qui existait à Boudjima, tout ce vaste territoire qui englobe tout le nord de la wilaya et que partagent les communes de Ouaguenoun, Aït Aissa Mimoun et Boudjima, a été livré à lui-même. Et, depuis ce jour-là, que d'attaques contre les intérêts des citoyens et leur intégrité ont été perpétrées. Les réseaux de trafic de véhicules semaient la peur à Boudjima tandis que les grands délinquants faisaient la loi à Ouaguenoun et Aït Aïssa Mimoun. Dans cette commune, plusieurs hold-up ont ciblé le centre des postes et télécommunications en plein jour. Des bandes spécialisées dans le vol de bétail se créaient pendant que d'autres groupes se spécialisaient dans le racket. En fait, toute la région a vécu une sorte d'ostracisme depuis 2002. Mais, avec l'arrivée de la Sûreté urbaine à Ouaguenoun, les citoyens espèrent que l'ordre sera bientôt rétabli.