Sans vision d'avenir, la Nouvelle-Ville, sous-équipée en services publics, est restée dépendante de la ville de Tizi Ouzou. Le processus d'urbanisation de la ville de Tizi Ouzou, a été stoppé net par une décision du premier responsable de la wilaya. Désormais, les permis de construire sur l'ancien plan d'occupation du sol de la nouvelle-ville sont suspendus. «Il nous faut une approche du développement ayant une visibilité car si nous continuons dans cette voie, nous allons droit vers la catastrophe», a plaidé le wali lors de la session de l'APW pour une urbanisation adéquate avec un développement homogène à même de permettre à Tizi Ouzou de reconquérir son statut de pôle régional. La nouvelle-ville, qui a vu une urbanisation effrénée, ces deux dernières décennies, est restée, cependant, sans moyens de viabilité comme les jardins et les divers centres de loisirs. Ce gel des permis de construire obéit à la volonté et à l'objectif de requalification de la ville en la dotant de tous les moyens urbanistiques à même de la sortir de son rang de ville dortoir. Entre 1995 et 2003, 40 lotissements ont été bâtis dont la moitié sont privés. Toute cette masse a créé d'abord une «surdensification» de la population. Le non-achèvement des travaux de viabilisation a engendré de nouvelles contraintes dans la circulation routière. Sans vision d'avenir, cette grande ville, sous-équipée en services publics, est restée dépendante de la ville de Tizi Ouzou. L'absence de cette approche globale de développement homogène a également permis l'apparition de l'insécurité causée par les grands fléaux sociaux qui nuisent à la sécurité des biens et des citoyens. Cette action s'inscrit, par ailleurs, en droite ligne dans l'optique de réussir le nouveau Pdau (Plan directeur d'aménagement et d'urbanisation) élaboré en vue de corriger les grandes failles induites par l'urbanisation passée. Pour ce faire, il a été procédé à la dotation de l'Agence foncière de wilaya d'un budget de 50 millions de dinars pour l'acquisition d'assiettes foncières. Cette carence en foncier a engendré des retards, et des entraves, dans la réalisation des projets d'investissement. En outre, comme solution à la grande densité de la ville, les autorités ont décidé d'aménager une assiette d'une superficie deux fois plus grande que la nouvelle-ville à Oued Fali. Située à quelque 5 kilomètres de la ville de Tizi Ouzou, cette assiette foncière s'étend sur 320 hectares. Confiées à une agence de gestion et de régulation urbaine, les règles d'urbanisme sont d'ores et déjà prévues. Selon les services concernés, celles-ci s'appliqueront, contrairement au passé, avec la plus grande rigueur. Ces lois s'appliqueront rigoureusement tant aux organismes publics qu'aux acquéreurs privés, Ainsi, pour une unité foncière de 1000 m² à 5000 m², l'acquéreur devra participer financièrement à raison de 25% avec l'Etat pour la réalisation des VRD (Voies et réseaux divers). Pour l'aménagement des espaces de loisirs et des espaces verts, le promoteur devra aussi participer par un apport financier équivalent à 5% du montant du projet. Les nouvelles règles de l'urbanisation de la ville nouvelle de Oued Fali impliquent également les projections d'avenir à moyen et à long termes. La priorité sera donnée à la construction des bâtiments d'organismes publics qui lui assureront une indépendance par rapport aux anciens centres urbains. Une extension est également prévue vers l'entrée Est pour désengorger la circulation routière étouffée par le grand flux de véhicules, qui devient de plus en plus difficile à maîtriser.