On ne connaît toujours pas les noms des clubs qui seront versés en Coupe de la CAF et en Coupe arabe. Le 31 juillet prochain, les Fédérations de football des pays arabes devront avoir fait connaître les clubs qu'elles veulent engager dans la Ligue des champions arabe. Cette information ne manque pas de focaliser l'attention sur la FAF qui tarde à révéler les noms des clubs qui participeront la saison prochaine aux compétitions internationales. Ce que l'on sait, pour l'instant, c'est que la JS Kabylie et l'ASO Chlef prendront part à la Ligue des champions africaine, en tant que champion et vice-champion d'Algérie. Pour sa part, la JSM Béjaïa, détenteur de la Coupe d'Algérie, sera versée dans la Coupe de la CAF. Enfin, en sa qualité de tenant du titre, l'ES Sétif disputera, pour la 3e fois de suite, la Ligue des champions arabes. La FAF doit, encore, se prononcer sur le 2e club qui accompagnera la JSMB dans la seconde compétition africaine et celui qui jouera avec l'Entente la Coupe arabe. Normalement, ce serait l'USM Alger, 4e du classement général du championnat, qui serait engagée en Coupe d'Afrique et l'USM Annaba, 5e du même championnat, qui jouerait la Coupe arabe, ceci pour respecter la priorité donnée aux compétitions continentales à celles des régions. Mais le choses ne sont pas aussi simples. Il faudrait, au moins, que la FAF soit assez forte pour imposer son point de vue, ce qui est loin d'être le cas. L'USM Alger n'a pas caché depuis longtemps qu'elle préfèrerait disputer la Coupe arabe et il nous étonnerait fort que la Fédération réponde par la négative. Cependant, à la place de l'USM Alger et de l'USM Annaba, on se garderait de parler déjà de participation à une compétition internationale. En effet, par la bouche de son président, Moh Cherif Hannachi, la JSK a fait état de son intention de prendre part à la compétition arabe. «Si c'est le cas, ce serait tout à fait normal. La JSK est championne d'Algérie, elle est, donc, prioritaire pour être engagée dans la Coupe arabe», nous a dit M.Mohamed Raouraoua, le vice-président de l'Union arabe de football et président de la commission d'organisation de la compétition arabe. Par conséquent, si Hannachi franchit le pas et engage son club dans cette dernière, il n'y aura plus de place à distribuer à des clubs algériens. L'Algérie bénéficie, déjà, d'un privilège en ayant droit à deux engagés du fait de faire partie des 8 meilleures nations du football arabe. L'unique chance pour l'USM Alger ou pour l'USM Annaba serait, alors, d'attendre avec espoir un geste de ART, le sponsor officiel de la Coupe arabe qui peut inviter un club de son choix. On précise bien «de son choix». Cela veut dire que ART n'est pas obligé de prendre le 4e du classement. Il peut très bien opter pour le 5e, le 6e ou même le 10e ou le 12e. Ce choix obéit à des considérations de marketing et de commerce. S'il voit qu'un club ou une ville est porteur pour son image et sa renommée, il le prendra. Le Mouloudia d'Alger avait, par deux fois, été choisi en raison de sa popularité et rien ne dit que ART ne voterait pas pour lui une nouvelle fois. Ce qui laisserait «baba» les gens de l'USM Alger qui pourraient, dans ce cas, espérer prendre part à la Coupe de la CAF. Mais même de ce côté, le risque de se voir rejeté est grand pour le club algérois. Il se trouve que l'ESS a terminé 3e du championnat d'Algérie et, de ce fait, l'envie pourrait lui prendre de jouer, en plus de la Coupe arabe, la Coupe de la CAF. La saison dernière, les Sétifiens avaient bien couplé Coupe arabe et Ligue des champions africaine, pourquoi ne le referaient-ils pas? Toutes ces histoires démontrent qu'on a pris l'habitude de se compliquer l'existence dans le football algérien. Cela à cause des clubs qu'on laisse faire ce que bon leur semble. Prenez l'ES Sétif. Ses dirigeants ont pris la décision de l'engager dans un tournoi qui aura lieu en Arabie Saoudite aux environs du 17 août. Les Sétifiens joueront là-bas, au minimum, trois rencontres, ce qui suppose qu'il va falloir leur reporter des matchs de championnat. Comment se fait-il que la FAF ait accepté de les laisser disputer un tournoi non officiel? Très souvent, on entend les présidents de clubs demander qu'on protège leurs clubs. S'est-on demandé un jour qui protègera le championnat algérien? Ce dernier est en train de perdre sa saveur et sa crédibilité à cause de ces clubs «pistonnés» qui font valoir la défense des couleurs nationales lorsqu'ils jouent à l'étranger alors que tout le monde sait que dans la balance il est avant tout question d'intérêts clubards quand ils ne sont pas personnels. On terminera, enfin, par cette réclamation du président de la JSK selon lequel son club serait marginalisé par les pouvoirs publics en matière de financement. Il faut savoir que le titre de champion d'Algérie n'ouvre officiellement droit à aucune récompense financière. Cette conquête est à mettre au crédit du prestige et du palmarès qu'on étoffe un peu plus. Elle offre, également, à son détenteur la possibilité de prendre part à la Ligue des champions africaine. Nous n'avons jamais entendu ailleurs que de l'argent avait été donné à un club parce qu'il avait été sacré champion national. L'ESS n'avait, d'ailleurs, reçu aucun centime de la Fédération pour avoir remporté le même titre l'an dernier en dehors de ce que lui avait donné le wali de sa ville. A charge, donc, au wali de Tizi Ouzou de récompenser la JSK qui fait énormément pour le prestige de la ville et son rayonnement.