La huitième édition de la Fête du bijou de Béni Yenni a débuté ce jeudi 24 juillet. La 8e édition de la Fête du bijou de Béni Yenni a débuté ce jeudi 24 juillet. Le coup d'envoi de ce rendez-vous national a été donné par le wali de Tizi Ouzou accompagné d'un représentant du ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat et des élus locaux et nationaux. Pour l'ouverture, la parole a été donnée au président de l'APC, ainsi qu'au représentant du ministère de la PME et de l'Artisanat. Si, pour le premier, ce sont les difficultés rencontrées pendant les préparatifs de ces journées qui ont été soulevées, ce seront, par contre, les différentes stratégies de développement de ce secteur qui seront mises en exergue pour le second. Pour le bon déroulement de cette fête qui durera jusqu'au 1er août, plusieurs sites ont été choisis pour accueillir les expositions. La Maison de jeunes, située dans le centre de la petite ville abritera les différents stands des artisans potiers, la céramique, la vannerie ainsi que la dinanderie et la pâtisserie. De son côté, le CEM Larbi-Mezani, a été préparé pour recevoir les très nombreux artisans bijoutiers ainsi que les expositions des hôtes touareg. D'une part, au niveau de ces sites et à cette occasion, les bijoutiers et les différents artisans exposeront afin de maximiser leurs ventes tous les jours de 9h jusqu'à 19h. D'autre part, les présents profiteront d'une journée d'étude, le 30 juillet, animée par des spécialistes sous le thème La sauvegarde de l'art traditionnel par des artistes. Pour donner du punch aux visiteurs et aux organisateurs, des soirées musicales seront animées. Cette 8e édition, bien qu'elle soit un peu loin de la ville de Tizi Ouzou, verra la participation forte des bijoutiers des Aït Yenni qui sont au nombre de 67 et de très nombreux artisans potiers, vanniers et tapissiers de la région. Quelque 200 artisans venus de quelques wilayas du sud, du centre, de l'est et de l'ouest comme Illizi, Tamanrasset, Alger et Boumerdès seront présents à cette 8e édition. Toutefois, des discussions avec les différents artisans révèlent que les bijoutiers de Aït Yenni connaissent de très grandes difficultés dans l'exercice de leur métier. Ils mettent, essentiellement en avant les prix exagérés de la matière première ainsi que le corail qu'ils doivent aller chercher à la loupe dans la région d'El Kala, à l'est du pays. Par ailleurs, c'est l'absence de touristes qui sont de potentiels acheteurs et le retard pris dans la réalisation de la Maison de l'artisanat des Aït Yenni qui semblent être des agents freinant le développement de cet art ancestral qui a fait les beaux jours de toute la région. Malgré ces difficultés signalées par les organisateurs, cette fête permettra certainement, pendant quelques jours, au diadème ancestral qui symbolise l'alliance entre les familles et les clans, de briller de mille feux. La fibule, de son côté, qui est un bijou particulièrement glorieux, était porté exclusivement par la femme ayant donné naissance à un garçon comme il était d'usage, jadis.
