Le gouvernement s'est fixé comme objectif de créer entre 350 000 et 450 000 nouveaux postes d'emploi annuellement durant la période 2009 / 2013, dont 190 000 emplois dans le cadre d'un nouveau mécanisme qui sera installé. Il s'agit du dispositif d'intégration d'aide à l'insertion professionnelle ( DAIP). Et le reste sera réalisé dans le cadre de l'économie nationale, notamment avec l'encouragement de l'investissement créateur d'emplois et l'allégement des charges fiscales pour les créateurs d'emplois. Et ceci en appliquant la nouvelle stratégie de la promotion de l'emploi des jeunes et la lutte contre le chômage. Une stratégie qui entrera en vigueur au deuxième semestre de l'année en cours. C'est ce qui a été annoncé hier par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Cependant, selon le ministre, il serait indispensable de promulguer avant la mise en œuvre de cette stratégie deux décrets, l'un relatif à la loi des finances dans son chapitre portant sur les charges fiscales et parafiscales et l'autre sera relatif au code de l'investissement en ce qui concerne l'encouragement de l'investissement créateur d'emplois. M. Tayeb Louh, qui était présent au rendez-vous hebdomadaire avec la presse à l'issue de chaque rencontre du conseil de gouvernement, a expliqué que le projet portant sur la nouvelle stratégie de l'emploi et la lutte contre le chômage intervient après un constat sur les données actuelles sur la situation de ces deux volets, qui a ramené à soulever les contraintes enregistrées, notamment, celles relatives aux précédents mécanismes de l'emploi. D'autant que ces derniers n'ont pu intégrer que 12% des jeunes qui constituent 70% des demandeurs d'emploi. Avec le nouveau dispositif (DAIP ), ce pourcentage sera ramené à 33%. Le dispositif de promotion de l'emploi des jeunes sera basé sur l'appui à la promotion de l'emploi salarié et l'appui au développement de l'entreprenariat. S'agissant de la création du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle, le ministre a expliqué que ce dispositif se compose de 3 contrats d'insertion qui seront subventionnés par l'Etat. Il s'agit du contrat des diplômés (CID) destiné aux diplômés de l'enseignement supérieur. Contrat d'insertion professionnelle ( CIP) destinés aux jeunes sortant du cycle secondaire, des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d'apprentissage pour cette catégorie ; l'Etat prévoit une indemnité mensuelle et l'offre d'un contrat de travail aidé d'une durée d'une année prise en charge par l'Etat. Et enfin un contrat de formation insertion (CFI) destiné aux demandeurs d'emploi sans formation ni qualification. Pour ces derniers, le projet prévoit une contribution de l'Etat aux salaires versés durant une année. Le constat fait dans ce projet de nouvelle stratégie de l'emploi, souligne qu'après 10 ans d'application du CPE (contrat de pré emploi) destiné aux universitaires, l'évaluation a montré qu'il faut un accompagnement plus qualitatif, au double plan d'individu en situation de demandeur d'emploi et de l'entreprise en situation de mise à niveau par rapport à la globalisation de l'économie. Concernant le CID, celui-ci permettra le perfectionnement sur site et des formations de courte durée en appliquant un contrat formation emploi (CFE). Il sera question aussi de l'octroi aux jeunes diplômés pendant une année dans le secteur économique d'une indemnité mensuelle liée à son contrat d'insertion qui sera revalorisée par rapport à celle perçue dans le CPE. A noter que toutes ces actions à la charge de l'Etat, seront complétées par un soutien aux employeurs qui sera traduit par l'offre d'un contrat de travail aidé (CTA) pour favoriser le recrutement des diplômés. Ce contrat assure aux employeurs une contribution de l'Etat au salaire du jeune diplômé, de façon dégressive et pendant une durée de 5 ans. S'agissant du secteur de l'administration, le projet de M. Louh souligne que le CPE n'a pas donné des résultats significatifs, et la nouvelle approche maintient la durée du nouveau contrat d'insertion des diplômés à 2 ans avec le même niveau de rémunération. Pour ce qui est de l'appui au développement de l'entreprenariat, l'expérience de l'Ansej - Cnac sera maintenu, cependant des réformes sont envisagées dans l'appui aux micro-entreprises avec des dispositifs de création de micro activités et la décision de décentralisation au niveau des wilayas du crédit bancaire aux jeunes promoteurs dans le cadre d'un comité local. Par ailleurs, le ministre a affirmé que le projet de code du travail est dans le stade final et fera objet de discussions avec les partenaires sociaux, soulignant, par rapport au projet des contentieux relatif à la sécurité sociale, qu'il permettra de trouver plus de ressources avec les nouvelles dispositions juridiques.