Les analyses de toxicité du sachet en plastique n'ont jamais été communiquées par le ministère de l'Environnement. Trois axes essentiels doivent être considérés quant à l'utilisation du sachet en plastique qu'il soit noir ou d'une autre couleur: la sensibilisation du citoyen, lequel doit limiter son utilisation, a souligné Hacène Bouklia, président de l'Union nationale des plasturgistes (Unap), membre de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa). Le troisième point réside dans les filières de recyclage et le développement de fabrication du sac biodégradable grâce à l'adduction d'un matériau importé de Grande-Bretagne. Réunissant lundi la presse nationale, en présence du président de la Cnpa, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, à l'occasion de l'installation officielle du Bureau national de l'Unap, Bouklia a indiqué que les producteurs de sachets en plastique «expriment sans réserve leur adhésion totale» à la démarche du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement comme mentionné dans le protocole d'accord, signé en mars 2005, par les délégués des producteurs de sachets plastiques et l'administration du ministère. A propos de cet accord, il avait été rappelé que la nouvelle réglementation, énoncée par le ministère «n'a, en aucun cas, interdit la production des sachets en plastique». Elle vise plutôt à la «normalisation de l'importation et la production de sachets destinés au contact direct des produits alimentaires.» C'est ce qu'avaient déclaré les représentants du ministère qui ont participé à la rédaction de ce protocole d'accord. Après la présentation du bureau de l'Unap, déjà présente dans 20 à 25 wilayas, Bouklia a appelé à l'application de l'accord et à «l'amélioration des textes par la concertation et le dialogue». Dans une documentation numérique, il est formellement souligné que le sachet en plastique est «absolument non nocif ni pour l'homme, ni pour les sols et les nappes phréatiques», contrairement aux idées reçues, lit-on dans cette documentation, «le polyéthylène est sans danger pour l'environnement. Il est scientifiquement prouvé que c'est un corps inerte, chimiquement stable.» Certaines industries métallurgiques dans le monde utilisent des ballots de polyéthylène, pour faire fonctionner leurs fours, lit-on encore, et plus loin «le sac en plastique ne présente de risques ni pour l'environnement ni pour la santé de l'homme.» Le polyéthylène, fabriqué à partir du naphta, un dérivé du pétrole (4% environ), est un composant qui ne sert à rien d'autre. Léger et solide pour son poids, un sac de provisions peut porter plus de mille fois son poids. La solution miracle pour résoudre la difficile équation, «respect de l'environnement, faible coût de production et solidité» existe. C'est le plastique oxo-biodégradable grâce au D2W importé de Grande-Bretagne. Certes, le sachet en plastique présente chez nous quelques inconvénients. Nous pouvons citer la pollution visuelle. En effet, abandonné un peu partout, il dérange par sa présence dans nos villes et campagnes. Ne représente-t-il pas plutôt un problème de civisme plus qu'un réel danger physique? Sommes-nous amenés à nous interroger. Ce problème pourrait être réglé s'il y avait moins de décharges sauvages et d'ordures non ramassées, mais l'incivisme reste la cause majeure de ce problème. Voilà le talon d'Achille du sac en plastique.