Pour cette saison estivale, une vaste opération de sensibilisation et de prévention est enclenchée. La saison des grandes canicules arrive traînant derrière elle une longue chaîne de maladies, notamment celles à transmission hydrique (MTH). La menace qui plane est telle que les pouvoirs publics sont appelés à la rescousse. Le danger est à la porte. Déjà, dans la seule ville de Tighennif, dans la wilaya de Mascara, on a recensé 34 personnes hospitalisées et 18 cas de fièvre typhoïde ont été officiellement confirmés. Idem dans la ville de Ain M'lila où pas mois de 82 cas de la même épidémie ont été admis à l'hôpital. A noter que ces cas n'ont été enregistrés que durant les premiers jours de la saison estivale. Contacté hier par téléphone, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a refusé de transmettre les chiffres. «C'est les directives de Monsieur le ministre», se contente-t-on de répondre. Au service de la sous-direction de la communication sociale, on a indiqué que le taux d'incidence est en nette régression. Ainsi, pour le sous-directeur dudit service, Dr Oulmane, le taux est passé de 17,6% pour 100.000 habitants en 1990 à 8,5% en 2000. Le chiffre allait decrescendo pour atteindre le taux de 3,2% pour 100.000 habitants. Cette tendance à la baisse s'explique, selon le docteur Oulmane par le travail de proximité qui a été entamé par les pouvoirs publics depuis quelques années. Il a tenu à souligner également que la totalité des cas signalés ont été hospitalisés. Pour cette saison estivale, le sous-directeur du service de la communication sociale au ministère de la Santé, a indiqué qu'une vaste campagne de prévention et de sensibilisation a été enclenchée. En quoi consiste cette opération? «Nous avons commencé à sensibiliser les gens sur le danger que représentent les maladies à transmission hydrique, la cause de leur apparition ainsi que les modalités à suivre afin de parer une éventuelle contamination». Toutefois, ce même responsable a tenu à préciser que, durant notamment cette saison estivale, la précaution est de mise. «Les gens doivent faire attention à ce qu'ils mangent, à ce qu'ils boivent. Pour ce faire, l'hygiène est exigée», a-t-il déclaré. Il ne va pas sans ajouter que tous les cas recensés ont été engendrés par l'absorption d'eau polluée. En effet, la contamination des puits, l'infiltration des canalisations de distribution de l'eau au niveau des cités par les réseaux des eaux usées, le stockage des eaux dans des jerricans et autres ustensiles sont à l'origine de ces maladies. Les citoyens ne sont, en fin de compte, tenus qu'à se conformer à ce vieux dicton qui dit «prévenir vaut mieux que guérir».