«Si les prix ont tendance à augmenter dans une wilaya quelconque, on instruira les entreposeurs à procéder au déstockage de leur marchandise», précise le ministre. Les nouvelles mesures visant à booster le département de l'agriculture commencent à voir le jour. A cet effet, «100.000 tonnes de pommes de terre de bonne qualité sont stockées jusqu'à aujourd'hui(hier, Ndlr)», a précisé Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural lors d'une réunion d'évaluation qu'il a animée, hier, au siège de son département avec les entreposeurs issus de différentes wilayas. Par cette décision, le ministre met fin à toute spéculation ou autre mauvaise interprétation concernant les prix de ce tubercule de large consommation. «Pas la peine de s'exciter. La pomme de terre ne coûtera pas cher en ce mois de Ramadhan», rassure M.Benaïssa. Explicite, il dira qu'un dispositif spécial de suivi des prix au niveau des marchés, est mis en place. «Si les prix ont tendance à augmenter dans une wilaya quelconque, on instruira les entreposeurs à procéder au déstockage de leur marchandise. Par contre, si les prix sont stables, on garde les stocks», explique le ministre en termes plus clairs. En sus de la bonne qualité sus-citée, M.Benaïssa a précisé que les frais de stockage seront payés à partir de demain(aujourd'hui Ndlr). Quant à tout ce qui a trait aux assurances, le premier responsable de l'agriculture rassure que tout a été fait à l'exception de deux wilayas qui ont connu un retard dans la remise des documents. Optimiste du travail effectué, l'orateur a souligné que son département compte élargir cette opération à d'autres produits de large consommation. «Ce n'est pas une action isolée, mais le début d'un processus.» Quant à l'intervention de l'Etat pour la régulation du marché, «l'homme aux 13 millions d'idées», assure que l'Etat n'est pas un concurrent mais un protecteur. Et de renchérir que des «cartes de fidélité seront distribuées aux entreposeurs qui ont obtenu jusqu'à présent des résultats satisfaisants». Interpellé par un représentant de la wilaya de Bouira sur les modalités de paiement des producteurs, le ministre est, encore une fois, revenu sur l'importance du crédit Rfig. En effet, il s'agit d'un produit bancaire destiné exclusivement aux agriculteurs et aux éleveurs qui sera lancé à compter d'aujourd'hui. Ce crédit sera octroyé par la Badr et la BNA, deux banques conventionnées avec le département de Benaïssa. D'une durée d'une année, le crédit Rfig se caractérise par un taux d'intérêt de 0%. Les activités couvertes par ce crédit concernent l'acquisition de produits agricoles à entreposer dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), l'acquisition d'intrants nécessaires à l'activité des exploitations agricoles (semences, engrais, plants), l'acquisition d'aliments pour les animaux d'élevage (toutes espèces), de moyens d'abreuvement et de produits médicamenteux vétérinaires. D'autres activités sont aussi concernées, relatives à l'amélioration des systèmes d'irrigation, l'acquisition de matériels agricoles dans le cadre du crédit leasing, la construction ou la réhabilitation des infrastructures d'élevage et de stockage au niveau des exploitations agricoles ainsi que la construction et les opérations de repeuplement des étables, des bergeries et des écuries. S'agissant des conditions d'accès à ce crédit, le ministre informe que tout client se doit de rembourser le crédit perçu au cours de l'année pour ouvrir droit à un nouvel emprunt l'année suivante. «Tout bénéficiaire du crédit Rfig qui ne rembourse pas à l'échéance d'une année (prorogée de six mois en cas de force majeure), perd le droit de paiement des intérêts», précise le ministre. Apostrophé par un autre représentant de Aïn Defla sur la fermeture de certaines retenues collinaires, le ministre a répondu qu'un travail est en train de se faire en étroite collaboration avec le ministère des Ressources en eau. «Ce liquide vital ne posera plus problème», rassure encore Rachid Benaïssa.